Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Potion précédente-Potion suivante
Danse Macabre
Un homme hérite de la demeure de son cousin et découvre de terribles secrets familiaux, un astronaute revient de l'espace avec des compagnons indésirables, un alcoolique descend une canette de bière aux effets dévastateurs, un couple se perd dans un village dont les seuls habitants sont des enfants célébrant le maïs... Vingt nouvelles dans lesquelles des gens ordinaires font face à des menaces qui le sont moins.

Danse macabre (Night Shift dans la langue de Shakespeare dans laquelle Danse macabre est le titre du livre de King sorti chez nous sous le titre Anatomie de l'horreur, il faut suivre) est le premier recueil de nouvelles de Stephen King, et avec Brume, probablement celui qui comporte le plus d'histoires marquantes, dont certaines ont donné lieu à des adaptations, pas vraiment heureuses pour la plupart. Lu une première fois à l'adolescence, j'avais un bon souvenir de la plupart des récits, écrits dans les années 70. Petit tour d'horizon:

Celui qui garde le ver: en l'occurrence, la série inspirée de cette nouvelle, Chapelwaite, est recommandable bien qu'elle brode énormément sur un court récit. Un pastiche de Lovecraft où tout y est: "rats" dans les murs, hérédité chargée, consanguinité et créature qu'il vaut mieux ne pas invoquer. Comme il y est question de Jerusalem's Lot, on considère cette nouvelle comme une préquelle de Salem bien que ce ne soit pas vraiment la même menace en cause. En tout cas, l'exercice est réussi.

Poste de nuit: des ouvriers sous les ordres d'un contremaître sadique doivent nettoyer un entrepôt où les rats prolifèrent. Exemple-type de la nouvelle horrifique efficace dans son escalade vers la terreur, quoiqu'un peu grotesque à la fin, avec un personnage particulièrement antipathique juste pour être bien puni, avec un petit sous-texte sur les conditions de travail lamentables que doivent affronter les ouvriers précaires.

Une sale grippe: un groupe d'adolescents errent dans un monde ravagé par une grippe meurtrière à laquelle ils sont immunisés... ou pas. Une histoire qui sera développée bien plus tard dans Le Fléau, ici on se focalise sur un petit groupe avec une bonne ambiance crépusculaire de monde qui s'éteint sans feu d'artifice.

Comme une passerelle: un astronaute revenu sur Terre après avoir été en orbite autour de Vénus constate que ses mains se couvrent d'yeux extra-terrestres et hostiles: je me souvenais assez bien de celle-ci et elle est toujours aussi angoissante, il faut dire que je suis assez cliente de tout ce qui est horreur spatiale en général.

La Presseuse: un inspecteur enquête sur des morts liées à une presseuse. La spécialité de King dit-on, est de faire surgir l'horreur du quotidien le plus banal, ici au travers d'une presseuse soudain possédée, on découvrira par quel concours de circonstances. La fin est tout de même d'un ridicule dont je ne sais à quel point il est volontaire.

Le Croquemitaine: un homme dont les trois enfants sont systématiquement morts en bas-âge raconte à un psy ce qui leur est vraiment arrivé. Je connaissais l'histoire avant de la lire car lorsque j'étais ado, une fille fan de King me l'avait racontée en détail. Pas de surprise mais elle était à la hauteur de la réclame et pour le coup aussi effrayante que dotée d'une chute vraiment amusante (elle aurait fait un bon Conte de la Crypte).

Matière grise: un ivrogne qui siffle des bières à la vitesse grand V avale celle de trop et commence à muter. Comme la précédente, elle m'avait été racontée par cette fille et son récit m'avait marquée donc pas de suspense en la découvrant par moi-même, je l'avais adoré et elle continue de me plaire. Le grotesque n'est encore une fois pas loin mais ça marche.

Petits soldats: un tueur à gages qui a refroidi un marchand de jouets reçoit un colis de l'entreprise de ce dernier. Celle-ci ne m'a jamais vraiment emballée, elle est amusante, efficace mais ne me branche pas plus que cela.

Poids lourds: des véhicules se rebellent et assiègent une station service. Pas mal dans le genre révolte des machines, genre qui n'enthousiasme pas par ailleurs. King l'a lui-même adaptée sous le titre Maximum Overdrive qui se traine une réputation de gros nanar.

Cours, Jimmy, cours: un jeune prof est confronté à un trio d'élèves agressifs et à qui il avait échappé de justesse... quand il avait à peine dix ans. La progression est réussie avec l'apparition successive des voyous tandis que le trauma de Jimmy refait surface mais la fin à base de rituel démoniaque tombe un peu à plat.

Le Printemps des Baie: un homme se rappelle une période de sa vie d'étudiant marquée par des meurtres sur le campus. Plutôt réussie dans son ambiance, dans sa description d'une saison particulière sur laquelle planne une chape sinistre liée aux meurtres. La chute est prévisible mais qu'importe, l'atmosphère prend le pas sur l'intrigue.

La Corniche: un homme ayant tenté de fuir avec la femme d'un gangster se voit offrir un défi par ce dernier: sa liberté et une grosse somme d'argent s'il arrive à faire le tour de l'immeuble sur une corniche de 15 cm. Plus récit à suspense que d'horreur, la tension est présente mais rien de mémorable par ailleurs.

La Pastorale: un homme fait appel à une entreprise pour tondre sa pelouse. Les méthodes particulières de l'employé le choquent: un grotesque bien assumé cette fois-ci avec des résurgences de mythologie grecque dans une banlieue pavillonnaire américaine bien ordonnée. La nouvelle a été faussement "adaptée" pour donner naissance au film Le Cobaye en ne gardant que la tondeuse dirigée par la pensée. On comprend que King n'ait pas voulu être associé à ce qui ressemblait à un coup de pub sur son seul nom.

Desintox, Inc: un fumeur accepte les services d'une entreprise de désintoxication prête à tout pour qu'il abandonne les cigarettes. Je ne me souvenais pas des détails de l'histoire mais de la dernière phrase et c'est assez classique dans la façon de prendre quelque chose de courant pour y coller des méthodes jusqu'au-boutistes. Difficile de croire à la bienveillance à toute épreuve des épouses dans ces circonstances.

L'Homme qu'il vous faut: une étudiante fait la connaissance d'un jeune homme qui comprend et comble tous ses besoins et désirs mais cette conduite idéale cache quelque chose. Plutôt bien gérée dans sa mise en place mais la fin parait trop facile (comment quelqu'un agissant comme cela pourrait-il ne pas devenir violent au moment de la confrontation?).

Les Enfants du Maïs: un couple d'automobilistes fait escale dans une ville perdue au milieu des champs de maïs du Nebraska et fait une horrible découverte. Très efficace avec des enfants dévoués à un culte mêlant paganisme et protestantisme extrême. On comprend que la nouvelle ait donné lieu à une série de films de piètre réputation mais qui ont garni les étagères des vidéos-club dans les années 90.

Le Dernier Barreau de l'Échelle: un homme se rappelle comment enfant il a sauvé sa sœur d'une chute mortelle: pas de fantastique ici, juste un drame humain, touchant mais pas autant que dans mon souvenir.

L'Homme qui aimait les fleurs: des passants s'émeuvent de voir un jeune homme de toute évidence amoureux se presser vers son rendez-vous. Comme Le Printemps des Baies la nouvelle vaut surtout pour l'ambiance qu'elle pose, l'impression de vivre cette belle soirée new-yorkaise jusqu'à ce que... On sait d'avance qu'on sera pris au contre-pied mais c'est court et sans être aussi réussie que l'autre nouvelle évoquée, elle fonctionne bien.

Un dernier pour la route: un voyageur gelé et paniqué demande de l'aide aux clients d'un bar pour chercher sa femme et sa fille laissée dans sa voiture dans la ville voisine de Jerusalem's Lot. Petite suite de Salem, on y découvre que le mal n'a pas disparu et ça fait froid dans le dos, pas juste à cause de la tempête de neige.

Chambre 312: on ne finit pas sur de l'horreur mais encore sur un drame où l'on voit un homme assister à la longue et douloureuse agonie de sa mère à l'hôpital. Fiction curative pour King donc on comprend qu'il l'ait écrite mais pas forcément idéale pour clore le recueil car elle détonne un peu avec le reste.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 3 Février 2023, 18:56bouillonnant dans le chaudron "Littérature".