Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Jimmy the Stick
Jimmy Quinn tient un speakeasy dans Manhattan quand l'appel d'un ami, Walter Spencer, qui s'est marié dans le grand monde, le pousse à quitter New York: inquiète après l'enlèvement du fils de Charles Lindbergh, la femme de Walter veut que quelqu'un veille sur son enfant pendant l'absence de son mari. Jimmy accepte et découvre vite qu'il met les pieds dans une maison de fous.

Premier opus d'une série de romans policiers signé Michael Mayo, Jimmy the Stick choisit pour protagoniste un personnage peu respectable: pas de détective, de policier ou de journaliste ici mais un tenancier de speakeasy en pleine Prohibition, qui, s'il n'aime pas spécialement tirer sur des gens et est dégoûté par les gangsters les plus sanguinaires et incontrôlables comme Vincent "Mad Dog" Coll, n'en est pas moins un bon copain de Meyer Lansky et Lucky Luciano, formé à l'école d'Arnold Rothstein dont il fut le garçon de course le plus doué. S'il ne participe plus à des coups de main, ce n'est pas par désir de se ranger des voitures mais à cause d'un genou en capilotade. On aurait tort de prendre le pauvre handicapé pour un être sans défense, la canne qui l'aide à marcher et lui vaut son surnom est à usages multiples.

Voilà pour le héros, sympathique à défaut d'avoir une fibre morale très développée. Quant à l'intrigue, elle se passe principalement en 1932, alors que le pays est sous le choc après l'enlèvement du bébé Lindbergh. Elle est entrecoupée de flashbacks sur la jeunesse de Jimmy et le cadre historique est suffisamment détaillé pour planter un décor auquel on croit, avec des personnages réels plutôt bien campés. Pour ce qui est du mystère auquel est confronté Jimmy, c'est plus léger malgré pas mal de pistes lancées: on croise des gangsters notoires, un médecin allemand forcément inquiétant, des anciens élèves de Yale à baffer (et Jimmy ne s'en privera pas), une famille riche totalement dysfonctionnelle, un voisin alcoolique poète maudit qui se balade à poil, le shérif et son adjoint... Sans parler d'un policier qui a fait une descente indue dans le speakeasy du héros dont la maîtresse cache aussi quelque chose. On aura heureusement les réponses qu'il faut en temps voulu mais de manière un peu précipitée et s'il est loin d'être passif, Jimmy n'est pas non plus Hercule Poirot et Sherlock Holmes et il aura besoin qu'on lui fournisse des explications plutôt que de le voir tout déduire de lui-même. Au fond, c'est logique, le personnage n'est pas stupide mais est surtout bon à ce à quoi il a été formé et ne s'en éloigne pas trop pour l'instant.

Jimmy the Stick parait trop court pour tout ce qu'il met en place et part un peu dans tous les sens mais cette première aventure n'est pas déplaisante avec un contexte bien utilisé et un personnage peu recommandable mais pas trop méchant non plus qui se révèle agréable à suivre.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 26 Janvier 2023, 16:18bouillonnant dans le chaudron "Littérature".