Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Willow, saison 1
Vingt ans après la défaite de la cruelle reine Bavmorda, Sorsha accueille à Tir Asleen une délégation étrangère pour célébrer les fiançailles de sa fille Kit et du prince Graydon. La nuit suivant le banquet, Airk, le fils de Sorsha, est enlevé par d'horribles créatures. Kit, son amie Jade, Boorman, un aventurier et Dove, fille de cuisine amoureuse d'Airk, partent alors à la recherche de Willow, seul à même de les aider à retrouver le prince.

Pour quelqu'un ayant grandi dans les années 90, Willow est souvent un film pour lequel on a une affection particulière, une production Lucasfilm régulièrement rediffusée, généralement en période de fêtes de Noël, souvent sur M6. De plus, avant que Le Seigneur des Anneaux n'arrive sur grand écran, il faisait partie des rares films de fantasy épique avec de beaux moyens, et James Horner y signait une de ses plus belles BOs. Certes, avec le recul, l'humour est parfois pataud et les effets spéciaux n'ont pas tous bien vieilli mais le charme demeure. Pas étonnant donc qu'en pleine période de résurrection d’œuvres des années 80 Disney ne s'attaque à Willow en lui offrant une suite sous forme de série télévisée. Et quand je dis "s'attaque", c'est au sens propre. Pourtant les deux premiers épisodes faisaient illusion, proposant un type de fantasy médiévale familiale qui me manque un peu depuis l'arrêt du Merlin de la BBC, ne faisant pas durer le suspense sur l'identité d'une personne plus que de raison et posant les bases d'une quête sympathique à souhait. La fadeur des costumes et un casting de jeunes au physique avantageux ne gâchait pas vraiment la première impression mais indiquait déjà où ça allait clocher.

Le troisième épisode, où l'on découvre au détour d'un chemin un couple de bucheronnes toutes de jean vêtues, a suffit à faire s'écrouler les espoirs: tenues modernes à peine ou pas du tout modifiées pour donner une patine médiévalisante, reprises de chansons rock intégrées aux épisodes, protagonistes en plein questionnements adolescents sur leurs amours... Le choix a été fait de viser en priorité un public adolescent et de chercher ce qui pouvait lui plaire, sans rapport avec l'ambiance du film d'origine. Non seulement c'est hors-sujet mais en plus c'est fait avec un manque de réflexion et de finesse qui fait que l'on se retrouve avec des scènes insipides dans lequel même le jeu des acteurs pas catastrophiques par ailleurs est formaté. Quant à la musique, en dehors des reprises évoquées et des quelques citations du thème de Horner, on la remarque à peine alors que James Newton-Howard a bossé sur les quatre premiers épisodes. Il y a son nom au générique en tout cas.

Quant à Willow, le personnage-titre tout de même, toujours incarné par Warwick Davis, on ne lui donne guère à faire. Ce n'est pas faute de lui écrire des blessures secrètes et des échecs, de lui donner une place de mentor pour le groupe, de lui faire une fois de temps en temps démontrer qu'il sait faire de la magie, il reste à l'arrière-plan et laisse passer des occasions où il pourrait briller. Donner de la place aux nouveaux héros pour exister, cela se conçoit mais là, c'est trop et tout cela pour se farcir des amourettes sans grand intérêt.

Pourtant, quand la série se recentre sur ce qu'elle devrait être, de la fantasy épique classique avec un peu d'humour, cela marche, précisément dans ce qu'elle peut avoir de traditionnel: on passe la nuit dans la forteresse maudite, on traverse la forêt enchantée, on s'aventure dans les mines pour enfin arriver à la cité fantôme, non sans quelques quêtes secondaires à la recherche d'artefacts légendaires. De plus, Boorman, de toute évidence là pour remplir les chausses de Mad Martigan, est amusant bien que là encore, trop rejeté en arrière (il a plus de 30 ans, quel jeune a envie de suivre plus que nécessaire un ancêtre comme ça? ont dû se dire les producteurs).

Malgré des sursauts occasionnels qui laissent entrevoir une série potentiellement sympathique, on se retrouve avec un ratage sans grand charme, encore une œuvre passée à la moulinette pour être mise à ce que les producteurs s'imaginent être le goût du jour et qui n'en a aucun.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 12 Janvier 2023, 23:46bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".