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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Scream 4
Dix ans après avoir affronté Ghostface, Sidney revient à Woodsboro pour le lancement de son autobiographie et retrouve Dewey, devenu shérif et marié à Gale. Une série de meurtres frappe de nouveau la petite ville et vise l'entourage de Jill, la jeune cousine de Sidney.

Les chapitres et affrontements finaux, notamment dans les sagas horrifiques, sont rarement définitifs. De plus, depuis une bonne dizaine d'années, remakes, reboots et suites tardives abondent. Aussi n'est-ce pas une surprise mais plutôt une évidence qu'après un Scream 3 censé clore la trilogie, un quatrième volet ait été mis en chantier en 2010, toujours avec Wes Craven derrière la caméra tandis que Kevin Williamson revenait au scénario et que le trio Campbell-Cox-Arquette reprenaient les rôles principaux. Une évidence, d'accord, mais était-ce pour autant une bonne chose d'y revenir après un troisième opus mollasson et qui peinait à offrir une vraie réflexion sur les conclusions de trilogie?

En comparaison, cette suite s'en tire avec les honneurs malgré une scène d'ouverture qui joue un peu trop sur la mise en abimes à répétition. Scream n'a jamais été un sommet du gore mais les lames s'étaient encore plus émoussées dans Scream 3. Depuis, le public a vu arriver une vague de torture-porn que le quatrième film critique et ne cherche pas à égaler mais les meurtres sont plus nerveux et vicieux, avec quelques plans peu ragoûtants. On retrouve une vraie tension dans certaines scènes comme le meurtre d'Olivia et l'on prend en compte la démocratisation du téléphone portable et l'arrivée des réseaux sociaux au long de la décennie 2000, tout en reprenant la dimension méta qui a fait le succès des aventures de Sidney. On parle ici de remakes où l'on reprend un canevas tout en modifiant les règles. Il est question de passage de témoin avec une nouvelle génération rappelant l'ancienne, à quelques différences près, et un tueur qui joue ouvertement de ces similitudes tout en lançant de nouvelles pistes. On retrouve une jeune fille ordinaire en Jill, la cousine de Sidney, des copines plus délurées et des geeks fans de films d'horreur et des Stab en particulier mais le personnage de Kirby, par exemple, reprend à la fois le rôle de la meilleure amie sexy à la Tatum tout en étant aussi incollable que Randy en matière de film d'horreur. De même, on évoque l'idée que le geek ne reste pas cette fois-ci sur la béquille, la vision de ce type de personnages ayant évolué... Mais gare aux fausses pistes, toutefois.

Tout n'est pas aussi habile. L'humour ne fonctionne pas toujours: l'agent Anthony Perkins et la vanne sur Bruce Willis à un moment incongru, par exemple. De plus, Craven et Williamson ne poussent pas certaines idées plus loin qu'une note d'intention comme les meurtres filmés par le tueur afin d'être lancés sur le web puisque ce dernier ne fait qu'une partie du boulot et qu'il y aurait eu de quoi exploiter du direct ou mener une enquête à partir de ses vidéos. De même, aussi attaché que l'on soit aux personnages d'origine, on peut regretter que le scénario ne se montre pas jusqu'au-boutiste dans sa scène finale. La conclusion résonne bien avec le propos sur la quête de célébrité à tout prix et le recyclage des situations et des personnages mais on choisit une option finalement plus rassurante que cynique en note finale (ou qui aurait pu l'être à l'époque car bien sûr, on aura eu un nouveau film depuis).

Les deux suites précédentes avaient du mal à faire exister les nouveaux personnages et en faire autre chose que de la chair à découper tandis que les héros du premier film parvenaient à être un minimum développés d'un volet à l'autre. Ici, le trio principal est un peu plus en retrait. Gale souffre du syndrome de la page blanche et veut retrouver la gloire mais est mise hors-course une bonne partie du métrage, Dewey met un sacré bout de temps à avoir un rôle décisif et seule Sidney garde encore la vedette. Les petits jeunes ne sont pas fondamentalement transcendants mais ont davantage de latitude pour exister, notamment Jill, la Sidney bis, campée par une Emma Roberts moins peste que chez Ryan Murphy tandis qu'Hayden Panettiere tire son épingle du jeu dans le rôle de Kirby.

Malgré une saga au concept difficile à renouveler et qui tourne vite en rond, ce Scre4m se révèle finalement plutôt réussi, sans égaler le premier du nom, mais plus nerveux et méchant que les deux précédents volets.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 14 Novembre 2022, 12:03bouillonnant dans le chaudron "Films".