Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Shining
Jack Torrance obtient le poste de gardien de l'hôtel Overlook, un palace perché dans les montagnes du Colorado. Pour cet ancien alcoolique, c'est l'occasion de repartir du bon pied avec sa femme Wendy et son jeune fils Danny. L'hôtel a une sinistre histoire et alors que la petite famille se retrouve isolée pour l'hiver, il exerce son influence sur Jack et s'intéresse aux pouvoirs télépathiques de Danny.

On ne présente plus Shining, un des premiers romans de Stephen King et un de ses plus connus. Je l'ai lu une première fois quand j'étais ado, durant la période où je dévorais tout ce qu'il écrivait et je l'avais apprécié sans plus, n'arrivant pas à le relire en entier une nouvelle fois quelques années plus tard. Qu'est-ce qui pouvait clocher dans ce bouquin pour qu'il ne me plaise pas davantage, voire qu'il me tombe des mains, alors qu'il fait partie des romans de King écrits avant que je ne me sente lâchée par sa production et que par ailleurs, les histoires de demeures hantées maléfiques sont ma tasse de thé? La conjonction de ces deux atouts aurait dû jouer en sa faveur. Comme ma dernière tentative de relecture remontait à très loin, j'ai pensé qu'il était largement temps de lui laisser une nouvelle chance, j'ai fini le livre sans encombre ce coup-ci mais... Rien à faire, ça coince.

Est-ce parce que l'auteur nous dévoile très vite ce qui ne va pas chez Jack Torrance avant même de mettre les pieds dans l'hôtel? Certains passages en deviennent répétitifs et bien que l'on montre comment l'Overlook le manipule, il est très difficile de compatir à ses souffrances. Tout l'aspect psychologique qui est au cœur du roman, les relations familiales des Torrance m'a paru traité de manière bien lourdaude. Est-ce parce que l'on n'en dévoile pas assez sur le passé du lieu? Je n'aurais pas voulu qu'on nous explique les origines du mal mais mes passages préférés dans ce genre d'histoires sont quand les personnages font des recherches sur l'endroit hanté, à partir d'articles, de livres... Ce qu'on a là aussi mais avec un sentiment de pas assez, j'aurais voulu un peu plus de Derwent, notamment. Est-ce aussi un problème de traduction? On parle plusieurs fois de rugby et sans consulter le texte original, je soupçonne qu'il s'agit en fait de foot américain, une référence pop ou classique restituée de travers m'a également faite tiquer... Quant aux dernières pages, si les courts chapitres offrent un découpage permettant d'instaurer le suspense, j'ai trouvé qu'elles trainaient en longueur (Jack plusieurs fois hors de combat, l'hôtel qui ne s'avoue pas vaincu encore et encore...). Le savoir-faire de King pour flanquer la frousse n'est néanmoins plus à démontrer et certains passages fonctionnent toujours à merveille, pour ma part c'est celui avec l'ascenseur que je trouve particulièrement réussi, même après avoir lu ou vu un paquet de scène de la même eau.

Il faut probablement admettre l'évidence, Shining est à ranger dans la catégorie des romans que j'aimerais aimer davantage mais ça ne va pas être possible. Tant pis, au moins j'en aurais eu le cœur net.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 5 Octobre 2022, 20:10bouillonnant dans le chaudron "Littérature".