Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Heat
Vincent Hannah, lieutenant de police à Los Angeles, enquête sur l'attaque millimétrée d'un fourgon blindé qui a conduit à la mort des convoyeurs. Son enquête le mène jusqu'à Neil McCauley, braqueur hors-pair qui met en place avec sa bande un nouveau coup audacieux.

Me voilà bien embêtée. Pas plus tard que dans l'article précédent, j'écrivais qu'il était difficile de parler de films reconnus comme des chef-d’œuvre. Soit tout ce qu'il y a de génial a déjà été souligné, soit il fallait avoir les reins solides pour affirmer que tel classique est en fait, sans aller jusqu'à dire que une daube, surcoté. Il y a aussi le cas qui se présente ici pour ma part, un film dont on voit bien les qualités mais qui me laisse totalement froide. Et dans ces cas on se sent un peu bête ou coupable de ne pas être enthousiaste, comme si on était passé à côté de la signification profonde de ce qu'on a vu, alors qu'on ne devrait pas avoir honte de ne pas aimer quelque chose. La photo est superbe, il y a des plans mémorables (De Niro devant sa baie vitrée donnant sur la mer, les survols du Los Angeles nocturne en hélicoptère...), la rencontre de deux titans du cinéma américain, Pacino et De Niro, tient ses promesses (ils étaient tous les deux dans Le Parrain: deuxième partie mais sans interactions à l'écran), il y a une cohérence dans le portrait des deux hommes que leur carrière oppose, leurs règles, leurs sacrifices, les fusillades sont intenses. Bref, tout cela est bel et bon, et pourtant...

Qu'est-ce qui a cloché pour que j'accroche aussi peu? Un manque total d'émotions malgré des sous-intrigues qui auraient dû en être vectrices? La relation entre Chris et sa femme, l'impossibilité de Neil de se fixer mais sa tentative d'emmener sa maîtresse avec lui, la vie de famille compliquée de Vincent et son impuissance face au mal-être de sa belle-fille... Les personnages sont fouillés au-delà d'un simple affrontement entre le gendarme et le voleur. Pourtant, il s'opère une sorte de distance, de froideur qui a bloqué mon implication de ce côté-là.

En dépit de durer presque trois heures, le film a un rythme soutenu, sans tunnel ou passage à vide mais l'on peut se demander si autant de détails étaient nécessaires dans certains cas, quand on s'éloigne du trio Vincent/Neil/Chris: avait-on besoin de plusieurs scènes montrant Donald Breedan avant que Neil ne le recrute comme chauffeur? J'imagine que prendre le temps de le connaître, montrer sa copine et donc la réaction de celle-ci devant les informations relatant le casse était nécessaire pour qu'on ne soit pas indifférent au sort de divers personnages mais il reste trop anecdotique pour que ces efforts soient justifiés.

Côté interprétation, c'est variable. Robert De Niro fait preuve d'une sobriété bienvenue en truand qui justement ne doit pas attirer l'attention sur lui et doit être prêt à tout abandonner pour disparaître dans la nature quand il a les flics au train mais Al Pacino surjoue par moment sans qu'on comprenne bien pourquoi, il n'est plus Tony Montana le nez dans la coke tout de même. Le face-à-face attendu entre Neil et Vincent, en revanche, est impeccable dans sa simplicité apparente et en seconds rôles, on a une sacrée galerie de gueules (Tom Noonan, Danny Trejo, William Fitchner...). Val Kilmer hélas n'est pas franchement au niveau, totalement inexpressif la plupart du temps.

En fin de compte, je suis contente d'avoir vu Heat, ça manquait à ma culture et oui, c'est tout de même très bien réalisé, on est à des lieues du navet. Cependant, je ne pense pas le revoir de sitôt et je le rangerai en attendant au rayon des œuvres réussies auxquelles je suis totalement hermétique.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 11 Juillet 2022, 18:10bouillonnant dans le chaudron "Films".