Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Né de l'ombre
Lorsqu'il était en terminale, Will Dunningan s'est amusé avec quelques camarades à invoquer un démon à partir d'une page trouvée dans un vieux livre appartenant à l'un de leur professeur. Un rituel totalement inefficace bientôt suive par la mort brutale et accidentelle d'un des membres du groupe. Des années plus tard, alors que des crimes terrifiants dans Manhattan défraient la chronique, Will doit admettre que lui et ses amis ont bien libéré quelque chose cette fameuse nuit.

Les précédents romans que j'ai lus de Matthew J. Costello devaient énormément à des films comme The Thing et le second, La Chose des Profondeurs, n'était pas totalement abouti en rajoutant une menace supplémentaire que l'on ne faisait qu'esquisser. Néanmoins, ils étaient efficaces à défaut d'être originaux. Avec Né de l'Ombre, l'auteur abandonne ses vilains vers qui contaminent l'humanité pour un autre thème classique de l'épouvante: le pacte démoniaque. On suit Will, alternant entre les années 90 où il s'apprête à affronter une entité qui commet des meurtres atroces et les années 60 où tout a commencé. À l'époque, il fréquentait un lycée jésuite peuplé de prêtres-enseignants tordus et de l'obligatoire prof de sport brutal et ses quelques amis étaient surtout des gens qui se fréquentaient par défaut. Tout ce beau monde n'est pas spécialement sympathique donc et il y a un sentiment de malaise présent avant que quoi que ce soit de vraiment horrifique ne se passe.

C'est dans cette partie que Costello est à son meilleur, en faisant savamment monter la sauce lors de la nuit où Will et ses compagnons vont s'amuser à invoquer un démon. Les faux-départs qui semblent superflus comme le premier arrêt manqué pour acheter des boissons, ce que Will croit voir, le rituel, puis l'expédition dans le parc abandonné jusqu'à une mort particulièrement sanglante... Il y aura d'autres scènes marquantes, notamment deux mises à mort très gores mais l'intrigue passe trop vite sur des éléments qui auraient mérité plus de développement: le professeur en possession des livres occultes, quel membre du groupe était au courant de quoi et à quel moment, leur véritable caractère... On lance des pistes sans y aller à fond, peut-être pour garder du mystère mais on va un peu vite en besogne. La tension est cependant à son comble dans les dernières pages mais la conclusion est trop gentille et rassurante par rapport à ce qui a précédé pour entièrement satisfaire.

On a donc affaire à un pur bouquin de Matthew J. Costello, en somme: un sujet rebattu que l'auteur traite sérieusement et qui offre des passages réussis mais qui laisse un sentiment d'inaboutissement, comme si la copie avait été rendue trop vite.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 24 Juin 2022, 17:39bouillonnant dans le chaudron "Littérature".