Kelson est plus que jamais consolidé sur son trône mais il lui faut assurer sa descendance. Hélas, sa première fiancée est morte juste avant le mariage et la deuxième en a épousé un autre. Alors qu'il doit se rendre à Torenth où il s'attend à de nombreux traquenards, une nouvelle option se présente.

D'accord, donc même l'éditeur n'en avait plus rien à cirer, à ce stade

Hallelujah, mes frères! J'en ai enfin fini avec les Derynis, tout du moins les romans traduits en français puisque Katherine Kurtz a par la suite écrit une trilogie sur la jeunesse forcément passionnante d'Alaric Morgan et publié quelques recueils de nouvelles mais je n'irai pas y mettre le nez, je ne suis pas maso (dit-elle au bout de plus de 4000 pages). Dans ce dernier tome qui fait suite à la Trilogie du Roi Kelson, on revient sur quelques points qui n'avaient pas été réglés à l'issue de cette dernière: les relations avec Torenth et la vie sentimentale de notre bon roi. De ce côté-là, c'est un festival de niaiserie car hélas, Kelson n'est même pas le seul à devoir se trouver une épouse et tout son entourage se case avec des merveilles dans des alliances aussi avantageuses politiquement qu'elles sont suscitées par des sentiments réels, c'est-y pas beau tout ça.

Côté Kelson, c'est plus compliqué car il se pâme encore d'amour pour Rothana (à ne pas confondre avec Rozana, l'eau minérale magnésienne naturellement gazeuse) qu'il ne pourra jamais épouser suite à des événements dramatiques et surtout mélodramatiques, on ne cesse de nous le rappeler (la plupart des informations sont répétées plusieurs fois, toujours sur le même ton pompeux). Heureusement, celle-ci lui a trouvé une remplaçante idéale, Araxie (ce n'est pas une maladie apparemment) et Kelson a de bons souvenirs d'elle gamine (alors que Conall lui tirait les tresses, preuve qu'il était destiné à l'échafaud), elle s'est transformée en femme aussi splendide que sage et pleine d'esprit, il n'y a plus qu'à dérouler au long de scènes écœurantes à force d'être sucrées. Un peu plus intéressantes sont les intrigues à Torenth, encore que toujours aussi manichéennes (on essaie d'entretenir un doute sur un personnage mais il était sympathique dans sa première apparition donc il ne peut être un méchant) et Kurtz se complait autant dans la description de rituels religieux que dans l'eau de rose.

Elle fait en tout cas de son mieux pour maintenir le suspense jusque dans les dernières pages avec une dernière attaque avant d'expédier son épilogue où tout le monde est heureux avec sa tendre moitié, passez-moi la cuvette une dernière fois et hop, c'est terminé, rideau.