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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Sentiers de la Perdition
Dans une petite ville de l'Illinois, Mike Sullivan travaille comme tueur pour John Rooney, l'homme le plus puissant des environs. Lorsque Michael, l'ainé des fils de Mike, est témoin d'un meurtre, il doit fuir avec son père. Ce dernier est partagé entre des envies de vengeance et le besoin de protéger un fils qu'il connait peu.

Sur le papier, cette adaptation d'une bande dessinée de Max Allan Collins et Richard Piers Rayner avait tout pour séduire: un réalisateur, Sam Mendes, tout auréolé du succès d'American Beauty, un casting luxueux comportant entre autres Tom Hanks, Paul Newman dans un de ses derniers rôles, Jude Law, un Daniel Craig pas encore connu et qui retrouverait Mendes quelques années plus tard sur les James Bond, Stanley Tucci...; une histoire de chasse à l'homme sur fond de Prohibition dans les environs de Chicago; une thématique intéressante basée sur les rapports père-fils qui sous-tend toute l’œuvre et pas seulement les liens entre les deux Michael Sullivan... Pourtant, à l'arrivée, le film, malgré ses qualités, ne décolle jamais vraiment, soulevant la question: qu'est-ce qui peut bien clocher pour que cela ne fonctionne pas comme cela devrait?

Les acteurs sont très bien, Paul Newman a la classe, Daniel Craig est détestable à souhait en fils incompétent et déloyal. Stanley Tucci incarne un Frank Nitti probablement plus proche de la réalité que l'ange de la mort des Incorruptibles. Tom Hanks pourrait paraître incongru en tueur professionnel mais il est finalement solide en homme distant et froid qui révèle peu à peu son humanité tandis que Jude Law est inquiétant dans un autre rôle de tueur aimant à photographier les cadavres, tout vouté et dégarni (on sent l'acteur qui veut casser son image de beau gosse et ma foi, c'est réussi). La reconstitution des années 30 est soignée, la photo est léchée, c'est très propre. Peut-être trop, justement.

On explore le thème fort de la filiation entre Michael Jr. qui apprend à connaitre son père, ce dernier qui craint de voir son fils suivre ses traces mais ne le connait au fond pas non plus si bien, John Rooney qui voit en Mike un fils spirituel et est attaché à la progéniture de ce dernier mais doit avant tout protéger son fils de sang Connor même s'il le sait en tout point insuffisant tandis que ce dernier ne songe qu'à profiter de l'influence paternelle sans jamais faire ses preuves en retour. Pourtant, l'émotion peine toujours à s'installer, comme si le film restait aussi distant vis-à-vis de ses personnages que l'est le personnage de Mike au départ. Alors que ce dernier évolue peu à peu lors de sa cavale avec son fils, l'atmosphère du film ne le fait pas.

De plus, pour une histoire de chasse à l'homme, et ce malgré quelques séquences tendues qui impliquent généralement Jude Law, le film est étonnamment lent, ce qui s'excuse dans la première partie de mise en place, moins quand la cavale commence (on doit assister à la suite de braquages la plus plan-plan de l'univers alors que Sullivan s'attaque à l'argent de Capone, rien que ça). La musique de Thomas Newman n'est pas désagréable mais sans qu'aucune unité ne se dégage, laissant une impression très étrange.

Trop de compétence se dégage de ces Sentiers de la Perdition à la plupart des niveaux pour dire que c'est un mauvais film. C'est très beau à regarder, c'est bien joué mais c'est un bel objet sur papier glacé, jamais aussi touchant qu'un tel récit devrait l'être.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 13 Mai 2022, 20:29bouillonnant dans le chaudron "Films".