Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Cauchemars d'une nuit d'été
Alan Ward est le seul survivant d'une expédition scientifique en Antarctique qui a tourné au carnage. Est-ce bien lui, cependant, qui est revenu aux États-Unis? Alors qu'il se rend dans le chalet familial d'une petite ville des Catskills sur le point d'accueillir sa foire annuelle, habitants du cru et vacanciers vont apprendre à leurs dépends que le nouvel Alan Ward n'a plus grand chose à voir avec l'ancien.

Difficile de ne pas penser à The Thing en lisant ce roman: l'expédition au Pôle, une créature parasitaire capable de prendre l'apparence de plusieurs personnes en même temps et qui étend son emprise, la cramer unité par unité au lance-flamme comme seule solution possible pour stopper sa progression... Matthew J. Costello ne fait pas référence au film de John Carpenter mais évoque bien La Chose d'un Autre Monde, la précédente version de Christian Nyby. Certes, il y a quelques différences: on ne parle pas ici d'une créature extra-terrestre mais d'une bestiole ayant vécu à l'aube de la vie sur Terre et son talent à contrefaire d'autres êtres vivants ne va pas autant de soi même si elle se perfectionne. Et surtout, elle quitte les glaces pour s'aventurer dans une petite ville.

Rien d'original donc, on peut même se dire que Costello ne s'est pas trop foulé sur ce coup-là. Néanmoins on suit avec un certain plaisir l'extension de la contamination (la plupart des victimes, bien que pas toutes hélas, sont suffisamment antipathiques pour ne pas s'attrister de leur sort craspec) et alors que les protagonistes mettent du temps à réaliser ce qu'il se passe, des mesures sont déjà prises en haut lieu pour leur laisser une chance de s'en tirer de justesse. Les deux gamins, Josh et Clara, sont plutôt sympathiques et si le personnage de Brian, au départ, ne l'est pas particulièrement, on se prend à souhaiter que cela se termine bien pour lui. Les dernières pages sont particulièrement haletantes et on conclut avec une bonne dose de parano compréhensible sans pour autant offrir un twist en révélant que tel ou tel personnage qui s'en est sorti n'est en fait plus lui-même.

On est en terrain connu, trop connu peut-être pour être vraiment bouleversé, surtout pour un roman sorti moins de dix ans après The Thing (peut-être parce que ce film était aussi un remake, c'est passé crème). Dans le genre, c'est cependant très efficace pour tenir en haleine.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 30 Janvier 2022, 11:18bouillonnant dans le chaudron "Littérature".