Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Baron Noir, saison 3
Alors que les élections régionales approchent, Philippe Rickwaert se rapproche de Vidal, avec en ligne de mire la Présidentielle: Amélie Dorendeu est de plus en plus impopulaire et le Baron Noir y voit l'occasion de tirer son épingle du jeu. Pour cela, il va falloir unir la gauche derrière lui, et se méfier d'un candidat sorti de nulle part.

La dernière scène de la saison 2 nous laissait entendre que Philippe Rickwaert, jamais longtemps découragé, allait viser la consécration suprême: l'Élysée. Ne serait-ce pas un peu trop pour un personnage certes habile et charismatique mais plus à l'aise à tirer les ficelles dans l'arrière-boutique que pour rassembler tout un parti, voire plusieurs en vue d'une union, derrière lui? C'est ce que l'on va voir au cours de ces huit épisodes où le Baron noir va devoir user de toute sa science et de toute son audace pour écarter les gêneurs, rassembler ceux qui peuvent le pousser au sommet et utiliser tout et tout le monde pour parvenir à ses fins... mais comme l'indique l'affiche promotionnelle, à quel prix?

La saison ne manque pas de rebondissements alors que dans un premier temps, Rickwaert manœuvre pour se rapprocher de Vidal et lui piquer en douce son parti et son électorat. Il se trouve une nouvelle alliée de poids en la personne d'une spécialiste de la communication interprétée par Rachida Brakni mais alors qu'il semble bien placé dans une primaire avec en ligne de mire un programme commun durement négocié, les egos et les calculs des uns et des autres vont lui tirer le tapis sous les pieds (excellente scène du mariage où l'union de façade part en dérapage très contrôlé). Est-ce la fin? Évidemment que non. La deuxième partie de la saison s'intéresse à Mercier, un populiste s'attirant un franc succès sur Youtube où il met en cause les "irresponsables politiques" et prône le remplacement des élections par un tirage au sort. Tout le spectre politique va tenter de l'utiliser, de Vidal à gauche à Chalon à l'extrême-droite pour découvrir un peu tard qu'à jouer avec le feu, on se brûle.

On ne peut s'empêcher d'admirer Rickwaert pour toujours trouver, même quand il parait battu et abattu, la solution pour retourner la situation jusque dans les moindres détails et une sous-intrigue qui me paraissait secondaire voire superflue la saison précédente prend ici une importance capitale. Quant à Dorendeu, on balance entre l'antipathie qu'elle dégage et l'envie tout de même de la plaindre face à l'engrenage dans lequel elle s'est fourrée et qui lui vaut l'opprobre générale. Comme d'habitude il y a des sacrifiés qui restent sur le bord de la route et si Rickwaert n'est pas un Francis Urquhart ou un Frank Underwood et ne va pas jusqu'au meurtre littéral, il y a toujours des victimes symboliques et un suicide saisonnier (je pariais sur Cyril depuis un moment, personnellement).

Comme toujours, la série est haletante et donne toujours l'impression d'être bien ancrée dans le réel, avec la participation de personnalités des média connues comme Plenel, Delahousse, Karine Le Marchand, ce qui permet de ne pas être dépaysé, entre émissions reconnaissables et personnages et épisodes fictifs mais que l'on identifie facilement. Lancer Rickwaert dans la course à la présidence pouvait semble too much mais on reste crédible, mon seul étonnement venait du grand jour au moment du résultat des élections (en mai, le soleil se couche certes bien après 20h mais là on a l'impression pendant un bon moment d'être en milieu d'après-midi). L'issue de la saison laisse de la place pour bien des développements (ne serait-ce qu'autour de Mercier qu'on ne présente pas comme un épiphénomène vite oublié) mais l'équipe a décidé, raisonnablement je pense, d'en rester là, une suite s'aventurerait trop dans la spéculation plutôt que la représentation déformée de l'actualité.

En trois saisons, Eric Benzekri et Jean-Baptiste Delafon auront accompli un quasi sans-faute, avec une série bien écrite emportée par un personnage aussi inquiétant que mémorable. Bien qu'au final, la crédibilité de la série la rend aussi un peu déprimante, pour ne pas dire décourageante.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 28 Janvier 2022, 11:38bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".