Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hooten and the Lady
Archéologue employée par le British Museum, Alex Lindo-Parker rêve de voyager à travers le monde pour y faire de fabuleuses découvertes. En Amazonie, à la recherche de la cité perdue de Z, elle fait la connaissance de Hooten, un aventurier.

Hooten and The Lady, série britannique diffusée sur ITV en 2016 et interrompue après une seule saison de huit épisodes, est une curiosité. Non par l'originalité des scénarios ou de ses personnages (un duo mal assorti mais complémentaire composé d'une dame de la haute et d'un mauvais garçon vivent de folles aventures à la recherche de reliques mythiques) mais par le sentiment d'anachronisme qui plane en permanence. Elle donne l'impression d'avoir écrite dans les années 90 ou au tout début des années 2000, bref, d'avoir pu être lancée comme concurrente de Sydney Fox, l'aventurière. C'est son charme mais aussi sa limite. Ainsi, à l'heure où l'on débat sur le sort des objets conservés dans des musées occidentaux et non dans leur pays d'origine, le premier épisode s'ouvre sur Alex tentant benoitement de convaincre ses supérieurs de l'envoyer chercher des reliques à travers le monde pour rendre au British Museum tout son lustre et la tribu amazonienne qu'elle croise quelques scènes plus loin est particulièrement gratinée.

Pour être juste, quand les épisodes s'achèvent, il est rare que notre héroïne ramène quoi que ce soit et le plus souvent les objets sont confiés à des institutions locales. On est cependant dans un traitement de l'archéologie dans la pure lignée des Indiana Jones et consorts où l'intérêt se focalise sur un objet précieux quand tout le site où il se trouve devrait être considéré comme une découverte inestimable. Bref, des histoires de chasseurs de trésors (le sous-titre français ne ment d'ailleurs pas sur la marchandise) et non d'archéologues. Les héros partent en expédition avec un petit sac à dos pour tout bagage (mention spéciale à l'épisode au Bouthan où les personnages ne sont guère frileux) et la suspension d'incrédulité exigée n'est pas mince. Les méchants sont très méchants (et rarement britanniques ou américains, c'est ça le danger des voyages, on croise plein d'étrangers!) et Jessica Hynes dans le rôle de l'amie et patronne d'Alex est honteusement sous-exploitée.

À part ça? C'est fun, il n'y a pas d'autre mot. Les 45 minutes passent à toute allure, en cours de saison on essaie d'introduire un peu de gravité en évoquant le passé tragique de Hooten et en lui collant un ennemi mortel aux trousses (dont on règlera le sort avant le final) sans en faire des tonnes, les prises de bec entre Hooten et Alex font sourire et surtout on a dépensé sans compter: même si toutes les scènes ne sont pas filmées in situ, l'Afrique du Sud et le Cambodge ayant servi pour d'autres contrées, l'équipe s'est pas mal baladée et cela rajoute une petite touche nostalgique d'un temps où l'on pouvait circuler sans se préoccuper de quarantaine, de pass vaccinal ou de test sérologique. On peut du coup comprendre qu'une seconde saison n'ait pas vu le jour, l'investissement devait exiger un retour plus important qu'il n'a été.

Le casting est également fort sympathique. Michael Landes (surtout connu pour avoir été Jimmy Olsen dans Lois & Clark avant d'être remplacé au bout d'une saison pour une trop forte ressemblance avec Dean Cain) et Ophelia Lovibond ont une bonne alchimie, histoire de nous rappeler un peu plus les années 90 Jane Seymour apparait régulièrement dans le rôle de la mère de l'héroïne et l'on retrouve au gré des épisodes quelques visages familiers de la télévision d'outre-manche comme Angel Coulby, Blake Ritson, Enzo Cilenti, Joanna Scanlan ou encore Anton Lesser.

Hooten and the Lady est une série légère qui ne prétend pas offrir plus que ce qu'il y a à l'écran, où l'on oscille constamment entre "comment peut-on encore faire une série comme ça?" et "c'est un peu dommage qu'on n'en fasse plus trop des séries comme ça" mais le contrat est rempli. Son annulation n'est pas une tragédie même si une deuxième saison n'aurait pas été de refus.

potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 18 Novembre 2021, 11:41bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".