Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Boardwalk Empire, saison 4
Ébranlé par son affrontement avec Gyp Rosetti, Nucky tourne ses regards vers la Floride où il espère lancer de nouvelles affaires. Sur la Promenade, Chalky White ouvre avec succès l'Onyx Club mais attire l'attention malvenue d'un caïd de Harlem, le docteur Valentine Narcisse. Richard Harrow, de son côté, entreprend un voyage mouvementé vers l'Ouest.

Cette série est tellement riche en personnages qu'il est difficile de rendre justice à tous à chaque bilan et j'ai donc tendance à ne citer que les principaux. Mais prenez Eddie Kessler, par exemple. Je n'ai jamais mentionné le fidèle valet de Nucky qui apportait bon nombre de petites touches d'humour et prouvait sa ressource à la fin de la saison précédente et maintenant que je le fais c'est parce que je n'en aurais pas l'occasion dans le bilan de la suivante. Les séries HBO, vous savez. Encore une fois donc, le programme est chargé et ce petit tour d'horizon sera loin d'être exhaustif.

Le gros morceau ne concerne pas directement Nucky même s'il est forcément impliqué mais davantage Albert "Chalky" White, qui a tiré les bénéfices de son aide à son associé face à Rosetti et est donc en mesure de lancer en grande pompe son club, inspiré du Cotton Club (on croise d'ailleurs le propriétaire de celui-ci Owney Madden qui mériterait de figurer en meilleure place dans cette série vue son parcours mais il faut faire des choix parmi les pontes de la criminalité de l'époque). White fait alors face à sa Némésis, le Dr. Narcisse, incarné par un Jeffrey Wright doté d'un ton doucereux et d'une barbiche très satanique. Un méchant aux antipodes de l'incontrôlable Rosetti mais encore plus redoutable. La rivalité entre les deux hommes est la source de bons nombres de bouleversements mais comme d'habitude, les sous-intrigues s'amoncellent et se croisent sans qu'on voit tout de suite leur utilité. Il en est ainsi pour celle concernant le fils aîné d'Eli et ses difficultés à la fac, qui finit par avoir un impact sur toute la famille Thompson mais qui est pendant un moment des moins palpitantes et assez bancale.

En plus de Narcisse, les protagonistes vont devoir affronter Hoover et ses agents, une petite bande qui pour être du bon côté de la loi n'en est pas moins parfaitement antipathique. À Chicago on fait la connaissance des deux frères d'Al Capone (qui s'est mis à sniffer de la coke comme si cela ne suffisait pas) et le pauvre Nelson/George se retrouve coincé entre son gang et celui de Dean O'Bannion, pour qui il livre fleurs et bourre-pifs. Le parcours de ce personnage depuis la saison 1 est totalement inattendu (y compris pour Michael Shannon qui avec le script du premier épisode pensait au départ qu'il allait jouer un genre d'Eliott Ness) et particulièrement jouissif. Il faut du temps pour retrouver Margaret, désormais installée à New York et voir une intrigue la concernant se dessiner. Celle-ci implique Arnold Rothstein qui rencontre quelques déboires au jeu (on sait qu'ils entraineront sa chute) et les quelques scènes qu'ils partagent sont réussies mais tout ceci est assez vite expédié et donc frustrant. J'eusse préféré davantage de ces deux-là en duo et moins de Willie Thompson.

Enfin, un mot sur la famille (élargie) du pauvre petit Tommy Darmody: Gillian souffre bien cette saison, devenue accroc à l'héroïne et malgré les actions de ce personnage, elle en a tellement bavé qu'il est difficile de la détester. Son salut pourrait bien venir d'un représentant de commerce prêt à l'aider et l'accepter mais il semble un peu trop idéal pour qu'on ne flaire pas qu'il y aura un os avant le générique final. Quant à Richard Harrow, probablement le plus attachant du lot, il va renouer avec les deux branches de sa smala, la biologique et celle qu'il s'est constituée à Atlantic City sans que l'on puisse espérer, comme avec Gillian, un happy-end trop beau pour être vrai. Globalement d'ailleurs, il n'y a pas une famille, quelle que soit la forme qu'elle prenne, qui ne soit pas déchirée à la fin de la saison. De quoi donner une véritable cohérence thématique à des intrigues qui semblent par moment bien trop détachées l'une de l'autre.

Après une fin de saison 3 qui annonçait quelques changements notables pour la suite, celle-ci met quelques temps à se trouver et retomber sur ses pattes, la série étant toujours mise en difficulté par son trop-plein de personnages qui mériteraient presque tous beaucoup plus de temps à l'écran pour donner leur pleine mesure. Néanmoins, elle n'a pas son pareil pour proposer des antagonistes d'envergure et ne pas épargner ses protagonistes comme ses spectateurs.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 24 Août 2021, 11:06bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".