Ollie, sa femme Caro et sa fille Jade s'installent dans une vaste demeure de la campagne anglaise. Le principal défi consiste à retaper la vieille maison mais très vite, Ollie réalise que celle-ci est en plus hantée et que les précédents occupants ont tous mal fini.

Il y a quelques années, Peter James avait signé avec Hypnose un roman de maison hantée des plus classiques, si ce n'était l'idée plus originale d'y intégrer une intrigue à base de vies antérieures. Il revient donc à ce thème avec une histoire cette fois-ci bien ancrée dans les années 2010 (Internet a fait son apparition ainsi que les réseaux sociaux et les références aux séries télés du moment sont nombreuses) mais le récit est encore plus classique que le précédent, une véritable compilation de tous les éléments que l'on peut rencontrer quand on se frotte au genre.

Du premier chapitre au dernier paragraphe bien choquant mettant en scène une première famille prenant possession de la maison à la conclusion fort attendue en passant par les mystérieuses apparitions successives, le destin funeste des braves gens qui veulent aider (ou apportent une simple information), tout y passe. Ce n'est pas mal amené (on sent davantage d'expérience que dans Entité de Lili Garden qui accommodait les mêmes ingrédients) mais il y a fort peu de surprises et de frissons. Néanmoins, Peter James tire un zeste son épingle du jeu dans la deuxième moitié en bouleversant la ligne temporelle dans laquelle évolue Ollie: à défaut d'être terrifiant, on comprend que le pauvre gars soit perturbé et pense devenir fou tout en ayant un aperçu de ce qu'il attend. Si l'auteur n'innove pas, il évite également quelque chose d'assez attendu: on pourrait penser que Jade aurait du mal à s'intégrer à sa nouvelle école en tant que dernière arrivée qui en plus habite dans une maison à la sinistre réputation et pourtant non, tout va bien pour elle de ce côté et elle vit même assez bien les apparitions dont elle est témoin dans la maison, pour un personnage d'adolescente qu'on envoie vivre loin de ses meilleurs amis, elle est étonnamment facile à vivre.

Un roman comme on a pu en lire des dizaines avant celui-ci, quand on n'en a pas également vu l'équivalent au cinéma. Cela n'en fait pas une lecture désagréable - Peter James connait son boulot - mais fort peu marquante.