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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Pitch Black
Un vaisseau de transport de passagers s'écrase sur une planète désertique éclairée en permanence par trois soleils. Alors que les survivants s'organisent, ils réalisent qu'une éclipse va bientôt les plonger dans l'obscurité à la merci de créatures qui craignent la lumière. Leur salut viendra peut-être de Riddick, dangereux prisonnier avec qui ils sont contraints de cohabiter.

Déjà plus de vingt ans que Pitch Black est sorti sur les écrans, film de science-fiction au budget modeste mais qui allait contribuer à établir le statut de Vin Diesel en tant que tête d'affiche (qu'il n'est pas encore vraiment ici) et lui offrir un personnage qu'il retrouverait en deux autres occasions. Or donc, deux décennies plus tard, qu'en reste-t-il?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que son réalisateur, David Twohy, tire le meilleur parti possible de son budget serré (un peu plus de 20 millions de dollars, même à l'époque, ce n'était pas grand chose). Une nature stérile et désolée que l'on fait varier grâce à un jeu de filtres, certes assez moches mais le procédé est justifié par la présence des trois soleils, des intérieurs vite plongés dans une totale obscurité, ce qui permet de cacher tranquillement la misère... Il en va d'ailleurs de même pour les créatures: leur apparence pour ce que l'on en aperçoit, est plutôt réussie et le fait qu'elles n'apparaissent pas en pleine lumière les sauve d'un vieillissement rapide qui a frappé bon nombre de créatures en CGI de cette période.

L'histoire, quant à elle, est d'un classicisme à toute épreuve: on pense forcément un peu à Alien au début avec ce vaisseau spatial très brut, le nombre réduit de personnages, les petites touches de contexte qui laissent l'imagination libre, on part en survival avec un groupe dans lequel des liens se tissent quand au contraire on ne va pas vers un affrontement attendu... Si l'on n'échappe pas à certains poncifs (le personnage qui va toujours lâcher la réplique humoristique même quand elle n'est pas utile, comme de souligner que Jack s'est fait le look de Riddick - personnage qui a des faux airs de Xavier Dupont de Ligonnès...) les protagonistes sont bien dessinés, notamment Carolyn Fry: prête dans les premières minutes à sacrifier l'équipage pour sauver sa peau, elle va avoir à cœur de se rattraper. Elle va se heurter au pragmatisme de Johns, le chasseur de primes, mais aussi à Riddick, dont on pouvait douter à l'époque de la sortie qu'il serait l'(anti-)héros de l'histoire. Qui va lâcher le groupe, qui va tout risquer pour lui, qui va naviguer de l'un à l'autre... Au fond, peu de surprises à ce niveau, mais cela suffit à maintenir l'attention.

Néanmoins, si l'on s'attend à beaucoup d'actions, la première moitié du film peut frustrer car elle se révèle lente, prenant son temps pour faire découvrir la planète et par la même occasion les caractères des différents personnages, laissant planer le doute sur la véritable nature de la menace à la fois humaine(là encore, le film devait se savourer davantage en ne sachant rien du personnage de Diesel, que l'on aurait pu cantonner à être le méchant psychopathe rôdant aux alentours du groupe et attendant son heure) et naturelle (au départ, c'est les soleils et la sècheresse qu'ils provoquent qui inquiètent les personnages quand ils sont en réalité leur meilleure protection). Le métrage bascule au moment de l'éclipse, une montée en tension parfaitement menée avec des plans mémorables comme la lumière et la planète voisine qui disparaissent, ou les essaims de monstres quittant leur nid.

S'il ne révolutionne en rien la science-fiction à tendance horrifique, Pitch Black est néanmoins un exemple de film fauché mais confectionné avec suffisamment de savoir-faire et de choix intelligents pour emporter l'adhésion.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 12 Juillet 2021, 21:25bouillonnant dans le chaudron "Films".