Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Minority Report
Washington D.C., 2054. John Aderton travaille pour Precrime, une organisation qui grâce à trois précogs, des humains capables d'avoir des visions de meurtres à venir, arrête les criminels avant leur passage à l'acte. Un jour, les précogs annoncent qu'Aderton va tuer un homme d'ici trois jours. Poursuivi par ses coéquipiers, il prend la fuite et essaie de comprendre qui est sa future victime et comment éviter de devenir un meurtrier.

La filmographie de Steven Spielberg est pour le moins éclectique, couvrant à peu près tous les genres, du film d'aventures au mélo en passant par le film de guerre ou le biopic. Dernièrement, il s'est lancé pour de bon dans la comédie musicale avec sa version de West Side Story après en avoir un peu tâté dans la séquence d'ouverture du Temple Maudit et le final de 1941. Néanmoins, s'il y a bien un genre auquel son nom est associé, c'est la science-fiction, à laquelle il revient régulièrement et Minority Report est une de ses plus belles réussites en la matière.

Adapté d'une nouvelle de Philip K. Dick étoffée pour devenir un gros blockbuster de près de 2h30, le film permet d'aborder des sujets fascinants avec le concept des précogs. Peut-on condamner des gens pour des crimes qu'ils n'ont pas encore commis? Est-on prédéterminé à accomplir certains actes? En voulant empêcher un événement d'avoir lieu, ne risque-t-on pas de mettre en branle les conditions pour qu'il s'effectue (un grand classique des histoires de prophéties)? Peut-on exploiter des humains comme Precrime utilise les Précogs si cela permet de sauver des centaines d'autres vies? etc. L'intrigue pose ses questions, apporte quelques réponses mais comme il s'agit d'un blockbuster avec Tom Cruise en vedette, on n'oublie pas de nous offrir au passage quelques spectaculaires scènes d'action.

On retiendra notamment une belle baston sur une chaine de montage (plus réussie, est-il besoin de le dire, que celle de L'Attaque des Clones sortie à peu près dans les mêmes eaux) et une séquence pleine de suspense où le protagoniste, les yeux bandés tant que sa greffe d'yeux n'aura pas bien prise, doit se planquer dans l'eau froide pour éviter d'être identifié par de petits robots scannant les rétines. Le monde futuriste est rendu admirablement. Forcément, on sent toujours un peu l'influence de Blade Runner dans ces métropoles saturées de publicités mais on a un juste équilibre entre progrès technologiques envisageables et proximité avec notre présent, qui devrait empêcher à Minority Report de devenir trop démodé et kitsch avant longtemps. À l'action et la réflexion s'ajoute également un aspect policier. Il n'y a pas grande surprise à découvrir qui est derrière le complot qui vise Aderton, il n'y a pas un luxe de piste envisageable mais le pourquoi et le comment se font jour petit-à-petit avec une précision diabolique.

Je ne suis pas une grande fan de Tom Cruise, non que je ne lui trouve aucun talent, mais il est ici impeccable en agent tourmenté par la perte de son fils. Colin Farrell, en pleine ascension à l'époque, était dans sa période pénible (ça s'est bien arrangé depuis) mais son personnage étant censé être au premier abord horripilant, il est loin de desservir le film. Quant à Samantha Morton, elle est touchante dans le rôle de la précog Agatha.

Malgré quelques effets qui sentent un peu les années 2000 comme les petits robots-araignées, Minority Report est l'un des meilleurs films de Steven Spielberg et une réussite autant sur le fond que sur la forme.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 20 Juin 2021, 18:00bouillonnant dans le chaudron "Films".