Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Buffy contre les Vampires, saison 5
Dracula arrive à Sunnydale mais ce n'est qu'un hors-d’œuvre pour Buffy. Celle-ci aura bien d'autres problèmes à gérer: la menace d'une déesse, la maladie de sa mère... et sa petite sœur Dawn qui d'aussi loin qu'elle s'en souvienne lui a toujours cassé les pieds.

S'il existe des épisodes d'ouverture de saison qui sont tout le contraire de révélateur de ce que celle-ci réserve, Buffy vs. Dracula est de ceux-là. En effet, l'affrontement entre la Tueuse et le plus légendaire des vampires tourne à la pochade. Pourtant, si la suite possède quelques moments de franche rigolade (l’obsession de Spike pour Buffy, aussi malsaine soit-elle, offre des scènes réellement comiques, les minions de Glory...), il se dégage de cette saison une ambiance particulièrement mélancolique. La maladie de Joyce et ses conséquences en sont évidemment pour beaucoup. Il était audacieux de faire mourir un personnage proche de Buffy non pas sous les coups d'une créature démoniaque mais des suites de graves problèmes de santé, une audace qui culmine dans le fameux épisode The Body qui traite de la réaction des personnages au drame: pas de musique, pas de monstres derrière tout ça (le vampire à la morgue parait presque hors-sujet), juste des humains faisant face à une tragédie toute aussi humaine. Je dois cependant avouer que malgré l'aura de cet épisode, j'ai été plus secouée par Listening to Fear dans lequel Joyce, du fait de sa tumeur, fait preuve d'un comportement agressif et tient des propos terribles envers ses filles, là encore sans que l'on se réfugie derrière une explication surnaturelle, ce qui rend ces séquences d'autant plus dures qu'elles appartiennent à la vie de tous les jours.

Bien qu'il s'agisse du gros morceaux de la saison, on ne peut pas omettre tout ce que celle-ci renferme d'autre. Le départ de Riley, déjà, personnage qui n'aura décidément pas réussi à convaincre et dont la sortie n'est pas plus réussie que l'entrée, d'autant qu'on essaie de nous faire croire que Buffy en porte une partie de la responsabilité alors que... non? L'arrivée de Dawn, surtout, petite sœur sortie d'un chapeau dont on arrive pourtant à donner une origine acceptable. Le personnage, malgré la bonne performance de Michelle Trachtenberg, n'est pas des plus aisés à apprécier: les ados qui créent des difficultés aux héros qui ont mieux à faire que les veiller le sont rarement. Elle permet de garder la main sur des thématiques adolescentes à présent que Buffy et ses amis ont quitté le lycée (et pour certains, commencé une vie professionnelle) mais peut-être fallait-il définitivement passer à autre chose.

Alors que Buffy, après des débuts difficiles, avait réussi à se faire à la vie de la fac, se retrouve à nouveau dans une situation familière, le décrochage des études à cause des aléas de la vie, son entourage à l'air au contraire de davantage trouver ses marques, que ce soit sentimentalement (Willow/Tara et Xander/Anya renforcent leurs liens) ou professionnellement: Giles passe le cap de son double-chômage notamment, en reprenant la boutique de magie, nouveau lieu de rendez-vous, et en redevenant observateur (c'était d'ailleurs gentil de la part de Buffy de plaider sa cause pour qu'il soit réintégré avec le salaire qui va avec mais pourquoi les observateurs en reçoivent un tandis que les Tueuses travaillent à l’œil?); Anya montre qu'elle n'a pas totalement perdu sa nature démoniaque en devenant une redoutable capitaliste et Xander trouve enfin un job dans lequel il est bon.

Le fil rouge est plus intéressant que celui de la saison précédente avec son organisation militaire et son succédané de la créature de Frankenstein. Le double personnage de Glory/Ben offre quelques bons renversements de situation et dans le rôle de la déesse, Clare Kramer cabotine joyeusement. On pourrait craindre de ne pas prendre ce danger au sérieux mais ce qu'elle inflige à la pauvre Tara démontre on ne peut mieux qu'elle n'est pas uniquement là pour faire rire et qu'elle n'est pas la menace la moins redoutable affrontée par la petite bande, au contraire. Le final sera d'ailleurs le plus éprouvant depuis celui de la saison 2, avec un Giles forcé de faire preuve d'un pragmatisme glaçant vis-à-vis de Ben tandis qu'à Buffy revient le rôle de l'héroïne sacrificielle. On sait évidemment que ses aventures ne vont pas s'arrêter là mais cela fait tout de même son petit effet.

Après une saison 4 qui se cherchait un peu suite aux changements de cadre lié à la fin de la vie de lycée, cette saison 5 s'avère plus solide mais avec un ton nettement plus désenchanté couronné par une fin résolument sombre.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 23 Mai 2021, 16:47bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".