Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Land Beyond the Sea
À la fin du XIIe siècle, Baldwin IV est couronné roi de Jérusalem. Jeune, intelligent et courageux, il semble le monarque idéal mais il est vite affaibli par la lèpre. De son côté, Saladin entend bien récupérer Jérusalem et les territoires environnants conquis près d'un siècle plus tôt par les croisés.

Après avoir peiné sur Lionheart, c'est avec un peu d'appréhension que j'ai attaqué The Land Beyond the Sea, que j'avais acheté en même temps que le dernier tome du cycle consacré aux premiers Plantagenêt. Baudouin IV de Jérusalem m'ayant cependant toujours fascinée depuis la première fois que j'en avais entendu parler, ce qui n'était pas le cas de Richard Cœur-de-Lion, j'avais tout de même bon espoir que la pilule, ou plutôt le pavé, passe mieux.

C'est le cas et je suis peut-être partiale vis-à-vis de ces deux personnages historiques, ce qui peut expliquer mon ressenti mais Sharon Kay Penman évite le manichéisme trop présent dans le précédent roman où les erreurs de Richard étaient toujours justifiées et ses ennemis de vilains jaloux. On découvre dans le camp chrétien différentes factions et si Guillaume de Tyr est dépeint flatteusement, on ne noircit pas pour autant Agnès de Courteney qui l'a pourtant été plus souvent qu'à son tour. Ici, elle veille à ses intérêt et ceux de son clan mais elle est sincèrement attachée à son fils malade et ne le voit pas que comme un moyen d'exercer le pouvoir. Baldwin est tout plein de qualités, ce qui rend son sort d'autant plus tragique et on peut toujours spéculer sur le sort de son royaume s'il avait été en meilleure santé mais il n'est pas tout le temps sage et peut se montrer influençable. Même Guy de Lusignan et Reynald de Châtillon, bien que l'on ne cache pas leurs principaux travers, incompétence de l'un, sauvagerie de l'autre, ont leur moment, et il n'y a guère que Gerard de Ridefort qui est catastrophique sur tous les points, mais pour le coup il semble y avoir consensus à ce sujet.

Comme d'habitude, c'est solidement documenté, avec un grand luxe de détails, parfois trop, et le moins possible de libertés (peu de personnages totalement imaginaires, quelques arrangements avec les prénoms pour que la cinquantaine de protagonistes ne s'en partagent pas trois, quelques interprétations quand il y a du flou ou des sources contradictoires).

Cela a pu quelques fois rendre les romans de l'autrice à la limite, voire au-delà de la limite, de l'indigeste mais ce n'est pas le cas ici, d'autant que l'on ressent de l'émotion devant le destin des différents personnages, ce qui manquait parfois aux précédents livres de Penman.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 2 Avril 2021, 21:58bouillonnant dans le chaudron "Littérature".