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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Malice at the Palace
--> A Royal Spyness Mystery 9
Georgie emménage à Kensington Palace pour tenir compagnie à la princesse Marina, tout juste arrivée à Londres pour épouser le prince George, quatrième fils de George V. Lorsque Georgie découvre le cadavre d'une ancienne maîtresse du prince près d'une des entrées du palais, elle doit vite découvrir qui a commis le meurtre et éviter qu'un scandale n'éclabousse la famille royale.

Malice at the Palace aurait pu être le meilleur tome des aventures de Georgie Rannoch depuis ses débuts, ou en tout cas mon préféré, s'il n'y avait eu sa fin. Non pas l'identité de la personne qui a assassiné Bobo Carrington mais le dénouement une fois qu'elle est démasquée car Rhys Bowen a recours au surnaturel, sans la moindre ambiguïté. Ce n'est pas la première fois que l'on évoque des fantômes ou des monstres mais ils ne faisaient que des apparitions périphériques, on pouvait les mettre sur le compte d'une illusion de l'héroïne et des superstitions locales et surtout, cela restait très en marge du récit et ne servait pas de résolution. Bref, la suspension d'incrédulité consentie est ici bien trop sollicitée pour être satisfaisante dans une série qui n'a pas vocation à être de la fantaisie urbaine.

C'est bien dommage, car le reste du volume était particulièrement satisfaisant. Tout d'abord, Bowen choisit pour contexte un événement bien réel, le mariage de George, sur le point de devenir duc de Kent, avec la princesse Marina de Grèce (cousine du Prince Philip, oui, Elizabeth II a épousé quelqu'un dont la cousine était la femme d'un de ses oncles, les arbres généalogiques royaux sont un bel emberlificoti). On a croisé George en passant dans quelques tomes, et on est donc déjà au courant de sa bisexualité et de son penchant pour la drogue, ce qui ferait scandale si cela devenait de notoriété publique. Quant à la victime, Bobo Carrington, elle est directement inspirée de Kiki Preston, surnommée "la fille à la seringue en argent" qui fut la maîtresse de George et qui eut un fils illégitime dont George était peut-être le père. Naturellement, si le prince est un suspect, on se doute que ce ne sera pas lui le coupable, pas plus que Darcy qui met une nouvelle fois la confiance de Georgie à l'épreuve (de manière toutefois plus habile que dans le tome 5).

L'intrigue policière est ficelée des plus correctement, on exploite bien plus que dans les précédents tomes l'appartenance de l'héroïne à la famille royale avec pas mal d'apparitions de têtes connues (les dernières petites-filles encore vivantes de Victoria, les York...) et d'allusions à ce qui en attendent certaines (on approche de l'Année des Trois Rois, mine de rien). Du côté de Belinda, le ton se fait plus grave et amène un nouveau développement qui rendent ses apparitions moins formatées que précédemment.

Tout serait donc pour le mieux sans cette conclusion qui malgré le ton délibérément léger et humoristique de cette série tombe dans la facilité pour ne pas dire un ridicule que Rhys Bowen était totalement capable d'éviter.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 20 Janvier 2021, 14:41bouillonnant dans le chaudron "Littérature".