Démasquée, Çeda a fui dans le désert où elle est bientôt rattrapée par un des rois de Sharakhaï survivant de la Nuit des Innombrables Lames. Ce dernier complote contre les autres monarques et Çeda y voit une occasion d'exploiter les dissensions mais les ambitions des uns et des autres compliquent l'entreprise.

Cette fois-ci, je n'ai pas commis l'erreur de laisser passer trois ans entre deux tomes de ce cycle, aussi ai-je abordé ce troisième opus sans nager dans les méandres de l'oubli comme ce fut le cas lors de la lecture de Le Sang sur le Sable. Néanmoins, en dépit de compter le laps de temps entre les deux tomes en semaines et non en années, il y a des informations qui ne s'impriment pas dans mon pauvre cerveau et j'ai toujours du mal à me souvenir de quel roi est quel roi et comme certains ont plusieurs surnoms, ils ne me facilitent pas la tâche, les bougres.

Hormis ce problème, le livre est comme le précédent, un véritable page-turner. Un des bons points réside dans le fait que Beaulieu ne se contente pas d'un schéma répétitif où Çeda éliminerait un roi par volume (même s'il y a aussi un peu de cela), tout en gardant intact sa couverture de Vierge du Sabre. Les rois s'accrochent au pouvoir mais sont également bien malmenés à ce stade de l'histoire et surtout on ne se contente pas d'un affrontement basique entre ces tyrans et les gentils rebelles: il y a d'autres partis en présence, des ambitieux qui ont intérêt à faire chuter le régime en place et n'ont que faire des idéaux de justice et de liberté.

Au bout de trois tomes, la série ne faiblit pas et ne manque pas de complexité. Ce qui lui manque en revanche, c'est de pouvoir malgré ses qualités marquer durablement les esprits et de convaincre de s'y investir tout au long des six volumes prévus (sans compter les préquelles, nouvelles, etc.)