Charles Latimer, auteur de romans policiers à succès, apprend lors d'un séjour à Istanbul l'existence et le décès de Dimitrios Makropoulos, un dangereux criminel. Fasciné, Latimer s'emploie à reconstituer son parcours, ce qui le conduit à voyager à travers l'Europe et faire de dangereuses rencontres.

Eric Ambler fut un prolifique auteur de romans d'espionnage et de thrillers et The Mask of Dimitrios, adapté dans les années 40 au cinéma, est l'une de ses œuvres les plus célèbres. Elle retrace la sinistre carrière de Dimitrios, personnage aux origines mystérieuses qui aura été de tous les mauvais coups: vol, meurtre, proxénétisme, espionnage, assassinat de personnalités politiques, trafic de drogue... le bonhomme ne faisait pas de discrimination, comme va le découvrir Charles Latimer au contact de diverses personnes ayant eu le malheur de croiser sa route. Parmi eux, l'étrange Mr Peters qui va relancer l'enquête de l'écrivain dans une direction inattendue.

Latimer est un personnage un peu frustrant à suivre. C'est son investigation qui mène le récit, et celui-ci avance d'un bon pas, mais il parait singulièrement naïf, ce qui n'est pas étonnant pour un paisible universitaire qui n'a jusque-là pensé au crime que dans le cadre de fiction où le bien et le droit finissaient par l'emporter. Il n'empêche qu'on a parfois envie de le secouer en se demandant comment on peut se laisser embringuer dans une histoire pareille.

On est néanmoins entraîné sans effort à sa suite à travers une Europe sur le point de basculer dans la Seconde Guerre Mondiale, et on ressent bien toutes les inquiétudes et les incertitudes de l'époque dont Dimitrios semble incarner toutes les tares et qui se révèle plus difficile à détruire que prévu.