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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Perry Mason, saison 1
Vétéran de la Grande Guerre, Perry Mason travaille comme détective privé dans le Los Angeles des années 30. Engagé par un avocat pour faire la lumière sur le kidnapping d'un bébé ayant résulté par la mort tragique de ce dernier, Perry va y trouver l'occasion d'une réorientation professionnelle.

Tout d'abord héros de romans créé par Erle Stanley Gardner en 1933, Perry Mason était devenu un personnage du petit écran incarné par Raymond Burr dans une série diffusée dans les années 50/60 puis dans les années 80. C'est désormais sur HBO qu'il fait son grand retour, cette fois sous les traits de Matthew Rhys qui remplace Robert Downey Jr. au débotté, mais on n'y perd pas au change. Tout d'abord annoncée comme une mini-série de huit épisodes, la réception en a été suffisamment bonne pour qu'une deuxième saison soit finalement commandée, mais concentrons-nous déjà sur le première.

Si l'on a suivi Penny Dreadful: City of Angels lancée sur Showtime quelques semaines avant, difficile de ne pas trouver un cousinage puisque les deux séries se situent dans la même ville à la même époque (à quelques années près), proposent une enquête policière avec la même ambiance glauque où l'on croise policiers corrompus et secte évangélique (dont l'oratrice est contrôlée par sa mère, la source d'inspiration doit être la même). Perry Mason ne se confronte pas au surnaturel mais John Logan n'en tirait de toute manière pas grand chose dans sa série. En tout cas, la comparaison se fait très clairement en faveur du revival du détective/avocat.

On est d'emblée plongé dans une atmosphère sordide dans une scène d'ouverture où une remise de rançon tourne au drame, tandis que Perry et son acolyte Pete explorent les dessous crapoteux d'Hollywood avant de passer aux choses sérieuses. Au premier abord, Perry est un cliché de privé revenu de tout et tourmenté dont la vie est un échec et on va s'attacher à le voir se sortir de là pour devenir un as du barreau. Un Perry Mason begins en somme. Matthew Rhys porte à merveille le rôle, bien entouré, notamment par une Tatiana Maslany survoltée en prédicatrice, Juliet Rylance en associée d'un cabinet d'avocats qui ne compte pas faire office de simple secrétaire et l'on croise même un Robert Patrick méconnaissable si comme moi on ne l'avait pas vu depuis un bail.

Le rythme est lent, toutefois, surtout dans les premiers épisodes et il faut donc se montrer patient le temps de dénouer les fils de l'intrigue mais la reconstitution cossue et la distribution sont des atouts suffisants pour se concentrer et la saison monte en puissance. Les scènes au tribunal sont prenantes, on savoure les tours et les détours pas forcément très nets dont usent les deux parties pour remporter gain de cause, avec cependant un refus du spectaculaire dans la conclusion qui fonctionne. Après tout, comme on le signale explicitement à Perry, il ne peut pas s'attendre à ce que le coupable fasse une confession de dernière minute lors de son passage à la barre.

Ron Fitzgerald et Rolin Jones ont donc réussi leur pari de ressusciter Perry Mason. Espérons que la saison 2 de démérite pas.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 10 Août 2020, 23:41bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".