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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Quatre étranges cavaliers
La paisible ville de Silver Lode est sur le point de célébrer la Fête d'Indépendance et le mariage de Dan Ballard, un rancher, avec le plus beau parti de la région quand quatre agents fédéraux, menés par un certain McCarthy, arrivent avec un mandat contre Ballard, l'accusant de meurtre et de vol. Ballard demande un délai de deux heures pour prouver son innocence et que McCarthy n'est pas un homme de loi.

Ce western d'Allan Dwan n'est pas sans rappeler Le Train sifflera trois fois sorti quelques années plus tôt: en effet, comme son célèbre aîné, on s'attache à montrer un homme sur le point de se marier, apprécié de la majorité de la communauté, se retrouvant peu à peu privé de soutien alors que quatre tueurs arrivent en ville pour s'occuper de son cas. On a beaucoup parlé de la dénonciation de la Chasse aux Sorcières dans le film de Fred Zinnemann et ici l'antagoniste s'appelle carrément McCarthy, il est donc difficile d'y voir une simple coïncidence (mais peut-être en est-ce une).

Il serait dommage de ne voir dans Quatre étranges cavaliers qu'une pâle resucée du western qui valu à Gary Cooper un Oscar. En effet, il s'agit d'un modèle d'efficacité, une de ces modestes séries B sans gras et sans chichi mais qui tirent leur épingle du jeu par leur concision et quelques bonnes idées. La tension monte sûrement alors que Ballard affronte tout d'abord la situation avec calme et avec le soutien de son entourage et des autorités de la ville. Peu à peu, la méfiance s'installe: il n'est dans la région que depuis deux ans et que sait-on vraiment de son passé? Alors qu'il semble aggraver son cas à chaque instant, même ses amis les plus proches vont prendre leurs distances et se retourner contre lui.

Le scénario aurait davantage pu jouer sur l'ambivalence de Ballard et McCarthy: le premier est-il aussi droit qu'il en a l'air? Le second est-il un véritable marshall ou un imposteur? On a la réponse à mi-parcours mais le casting était suffisant pour avoir la réponse à une époque où l'on cultivait rarement le contre-emploi: le très carré John Payne dans le rôle de Ballard, le toujours top Dan Duryea habitué aux rôles de crapules, le suspense ne repose pas vraiment à ce niveau. Peut-être que de nos jours on injecterait un twist de dernière minute mais ce n'est pas le cas ici (ou d'une certaine façon, oui, mais il ne concerne pas la culpabilité du personnage principal).

Si Ballard se fait lâcher par son meilleur ami, les notables et à peu près tout de monde, au moins peut-il compter sur la solidarité féminine et l'aide de sa fiancée et de la prostituée au grand cœur qu'il fréquenta autrefois (et qui n'est pas aussi rancunière qu'elle s'en donne l'air), ce qui lui permettra de tenir bon jusqu'à un affrontement final dans un clocher qui change de l'ordinaire.

Allan Dwan signe donc un film qui ne paie pas de mine mais se révèle une petite réussite. Et si comme moi vous trouvez Le Train sifflera trois fois surestimé, c'est l'occasion de voir un western traiter d'un thème semblable sans chanson venant ponctuellement retentir pour rappeler que quand même, c'est triste pour le héros d'être ainsi abandonné par tout le monde.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 9 Août 2020, 17:33bouillonnant dans le chaudron "Films".