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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Chevaux Célestes
Après plusieurs années passées à enterrer des cadavres à la frontière de l'Empire, Shen Tai, fils d'un célèbre général, est chargé de convoyer plus de deux cent chevaux offerts à l'Empereur. Son retour à la cour va provoquer des remous aux conséquences inattendues.

Après La Tapisserie de Fionavar, trilogie peu convaincante où de jeunes Canadiens se retrouvaient propulsés dans un univers de high fantasy traditionnel, Guy Gavriel Kay a vraiment pris son envol. Son terrain de prédilection, c'est la fantasy historique: des romans se déroulant dans un univers fictif mais explicitement inspiré de temps et de lieux connus, avec de la magie utilisée avec parcimonie. Il a ainsi notamment revisité avec brio l'Espagne de la Reconquista dans Les Lions d'Al-Rassan ou l'Empire byzantin avec La Mosaïque de Sarance.

Les Chevaux Célestes, premier volet d'un diptyque qui se suffit néanmoins à lui même (le deuxième livre se situe quelques siècles plus tard), nous emmène cette fois-ci dans l'Empire de Kitai, comprendre la Chine des Tang (dynastie qui s'est étendue de 618 à 907). On suit Shen Tai, fils d'un général qui rentre au bercail et que l'on cherche à tuer, sa sœur Li Mei envoyée dans les steppes du Nord et bien d'autres tandis que les luttes de pouvoirs se jouent à la cour impériale. Encore une fois, le style de l'auteur est pour beaucoup dans la réussite du roman, sa plume est extrêmement poétique et évocatrice. Il ne faut cependant pas s'attendre, à la lecture du résumé, à ce que l'intrigue repose sur le transport d'un troupeau de chevaux d'un point à un autre dans un parcours semé d'embûches à la manière d'un Lucky Luke où l'on sera déçu, le cadeau n'est finalement que le point de départ de l'intrigue, pas l'intrigue elle-même. Il y a cependant de l'action, avec des tentatives d'assassinats, des révoltes et un ordre de guerriers (et de guerrières) expérimentés.

La dernière partie du roman est cependant un peu frustrante car les événements s'accélèrent brusquement mais le protagoniste se retrouve en marge de ceux-ci. De plus, les informations sur la manière dont on narre comment les historiens interprèteront lesdits événements des années plus tard accentue la distance avec le récit. Le premier point est probablement volontaire de la part de Kay, les individus étant plus souvent ballotés par l'Histoire qu'en contrôle de celle-ci, mais on se retrouve moins impliqué.

Quoiqu'il en soit et bien qu'il n'atteigne pas le niveau des Lions d'Al-Rassan, la faute sans doute à des personnages moins charismatiques, Les Chevaux Célestes est une lecture entraînante, à la fois documentée et dépaysante.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 9 Août 2020, 15:13bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".