À peine sorti de prison, John Dortmunder est contacté par un vieux complice, Kelp, qui lui propose un coup juteux: récupérer pour le compte d'un petit État africain une émeraude temporairement exposée dans un musée de New York. Avec l'aide d'hommes triés sur le volet, l'opération est rondement menée mais une petite erreur d'étage va tout compliquer.

Au cours de sa prolifique carrière, Donald Westlake s'est distingué par la bonne dose d'humour qu'il introduisait dans ses polars. Tout du moins quand il utilisait ce nom-là, le pseudonyme de Richard Stark lui servant à signer des histoires plus sombres et violentes. Bref, parmi ses romans axés sur la rigolade, on compte la série mettant en scène John Archibald Dortmunder dont Pierre qui roule est le premier tome. On y découvre donc John Dortmunder, cambrioleur plein de ressources mais également poissard, en charge d'un casse audacieux.

Intrigue de casse classique? Pas tout à fait. Intrigue de casses pour être plus exacte, tout d'abord, car le principe apparait vite: malgré un plan bien établi et des complices tous compétents dans leur domaine, pour une raison ou une autre, l'émeraude continue d'être hors de portée et le pauvre Dortmunder se retrouve à élaborer à chaque fois une nouvelle stratégie pour s'infiltrer dans des lieux divers et variés de manière de plus en plus délirante.

La conclusion peut alors paraître un brin trop expédiée et sage pour être totalement satisfaisante. Néanmoins, entre l'enchaînement des péripéties et les dialogues qui font régulièrement sourire, cette première aventure de Dortmunder est parfaitement enlevée et divertissante.