Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Rio Lobo
Pendant la Guerre de Sécession, le Colonel McNally perd un ami cher dans l'attaque d'un train par des Sudistes. S'il pardonne à ceux-ci, qu'il a fait prisonnier, il jure néanmoins de se venger des soldats de son camp qui ont vendu des renseignements à l'ennemi. L'occasion lui en sera donnée quand après la guerre, il se rend dans la petite ville de Rio Lobo, au Texas.

Puisque j'avais enfin vu El Dorado après des années de procrastination, autant aller jusqu'au bout et boucler enfin la fameuse trilogie western réunissant Howard Hawks, John Wayne et Leigh Brackett, bien que Rio Lobo, chant du signe du réalisateur, n'était pas précédé d'une réputation particulièrement flamboyante.

Il a néanmoins l'avantage, contrairement à El Dorado, de revisiter avec davantage de parcimonie le scénario de Rio Bravo: on y retrouve bien sûr des éléments nécessaires pour le rattacher à ce qui est devenue une trilogie (un vieux grincheux rigolo, qui est ici le poivrot de service, bien que ce ne soit pas un trait qui revêt l'importance accordée dans les deux précédents films, un échange de prisonniers pour le final...) mais on ne se retrouve pas régulièrement à jouer aux comparaisons, ce qui n'est pas plus mal, compte tenu de la différence de niveau qu'il y a par ailleurs entre les deux Rio.

Car il faut bien le dire, le résultat est plutôt fade. John Wayne, malgré le poids des ans et de la maladie, fait du John Wayne et s'en sort donc bien sans prendre de gros risques, mais à l'exception de Jack Elam, le reste du casting est très lisse. Jorge Rivero en ancien adversaire devenu allié de McNally est un beau gosse insipide, et s'il entretient un air de famille avec son père, Christopher Mitchum n'en a pas la présence. Il en est de même côté méchants, aucun ne laissant la moindre trace dans l'esprit du spectateur, et les affronter tient de la formalité. Les femmes s'en tirent en revanche bien, notamment le personnage de Shasta (rebaptisée Georgina dans la VF) incarnée par Jennifer O'Neill.

On sent au style du générique d'ouverture et au fait que Jerry Goldsmith signe la musique en lieu et place d'un Dimitri Tiomkin que ça y est, on est dans les années 70, mais Hawks réalise son dernier long-métrage à l'ancienne, sans inventivité ni génie mais de manière efficace et carrée, ce qui était probablement raisonnable, à ce stade.

Ce Rio Lobo est loin d'être honteux et suffisamment distrayant pour passer deux heures sans s'ennuyer mais on est loin des grands moments du western ou simplement du cinéma que Hawks, Brackett ou même Wayne ont pu offrir quelques années plus tôt.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 25 Juin 2020, 11:38bouillonnant dans le chaudron "Films".