Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Huit Salopards
John Ruth, un chasseur de primes, conduit Daisy Domergue à Red Rocks pour qu'elle y soit pendue. En compagnie du major Warren, un autre chasseur de primes, et de Chris Mannix, futur shérif de Red Rocks rencontrés en chemin, ils s'arrêtent dans une mercerie qui sert aussi de relais de diligences pour s'abriter du blizzard. Parmi l'assemblée déjà présente, Jones soupçonne qu'un complice de Domergue se cache.

Avec Django Unchained, Quentin Tarantino s'était lancé dans un vibrant hommage au western italien. Aussi quand son film suivant s'est avéré être également un western, on pouvait s'attendre à quelques choses dans la même veine, surtout après qu'il se soit assuré les services d'Ennio Morricone à la musique plutôt que de piocher dans le répertoire comme de coutume. Pourtant, le ton se révèle vite assez différent. Au jeu des références, ce n'est en effet pas forcément tant des westerns enneigés que Tarantino va s'inspirer en premier lieu, qu'ils soient américains comme La Chevauchée des Bannis ou italiens comme Le Grand Silence que de The Thing.

En effet, on y retrouve un petit groupe de personnages dans une étendue gelée et dont chacun pourrait être une menace cachant sa véritable identité. La paranoïa monte jusqu'à un festival gore et comme si cela ne suffisait pas, Tarantino ne se contente pas de la musique que Morricone lui a composé mais emprunte aussi à celle qu'il a signé pour le film de Carpenter. Cela n'en reste pas moins un film de Tarantino, avec ses marottes, sa narration divisée en chapitres, son sens du dialogue et sa petite troupe d'acteurs fidèles.

Samuel L. Jackson et Walton Goggins sont particulièrement bien servis dans les rôles respectifs d'un chasseur de primes ayant correspondu avec Lincoln (c'est en tout cas ce qu'il raconte) et d'un fils de franc-tireur sudiste fraichement nommé shérif (c'est tout du moins ce qu'il prétend). Le reste de la distribution est également de haut niveau, avec un petit bémol pour Tim Roth, non qu'il soit mauvais mais en Européen volubile et éduqué, il donne l'impression d'avoir récupéré un rôle écrit pour Christoph Waltz sans vraiment se l'être approprié.

Même si la violence met du temps à réellement exploser, le film parvient à tenir en haleine, et ce malgré les quasiment 3 heures de métrage (je n'ai pas vu la version longue), à part peut-être le chapitre en flash-back qui ne dessert pas le propos du film (tout le monde joue un rôle et là, on met la scène en place pour le début de la pièce) mais n'est pas forcément indispensable et casse le rythme du final.

Le titre ne ment pas (même si on a un peu du mal à tenir le compte exact des salopards et la confusion entretenue est volontaire) et avec ses personnages dont aucun n'est recommandable et sympathique, on obtient un histoire particulièrement sombre qui ne laissera aucun personnage indemne.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 8 Juin 2020, 18:01bouillonnant dans le chaudron "Films".