Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Spartacus: Blood and Sand
Pour s'être rebellé contre les Romains qui le commandaient, un jeune guerrier thrace est condamné à mort tandis que sa femme lui est enlevée et est vendue comme esclave. Devenu gladiateur sous le nom de Spartacus après avoir remporté un combat dans l'arène, il va tout faire pour retrouver son épouse et gagner sa liberté, mais ses projets sont contrariés par les manigances de son maître, Batiatus.

Lorsque les premiers trailers de cette série sont tombés, il y a de cela dix ans (déjà), j'avais été immédiatement rebutée, notamment par l'esthétique à la 300. Ce n'était pas bien grave, avec toutes les séries à voir, qu'il en arrive une ne me tentant absolument pas, ça laissait du temps pour les autres. Néanmoins, ma curiosité s'est aiguisée quand après des premiers échos qui justifiaient mes a-priori, de plus en plus de dubitatifs de la première heure s'avouaient séduits. Aussi ai-je fini par sauter le pas pour me faire ma propre idée du bestiau, et voir ce que cette première saison, sous-titrée Blood and Sand, avait vraiment en magasin.

Le premier épisode, s'il emplit son office en présentant les personnages principaux et les enjeux, est d'une grande laideur (la première bataille, boudiou), avec des scènes de sexe bien racoleuses et des dialogues qui ne brillent pas par leur finesse. Des défauts qui ne vont pas vraiment disparaître mais tout au moins s'estomper, et heureusement, d'épisode en épisode, on va monter en gamme, notamment grâce aux personnages auxquels on s'attache peu à peu sans vraiment s'en rendre compte.

Spartacus, agaçant au départ, gagne en charisme alors qu'il commence à mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l'univers dans lequel il a été projeté malgré lui. Crixus, l'arrogant gaulois invaincu, va montrer des aspects plus humains dans ses amours contrariés et en chutant de son piédestal. Même Batiatus et sa femme Lucretia (John Hannah et Lucy Lawless, très en forme), intrigants utilisant et jetant leurs esclaves au gré de leurs besoins, sont un plaisir à voir comploter. De plus, les actions de chacun ont leur conséquences, et tout s'entremêle implacablement jusqu'à pousser Spartacus et ses compagnons d'infortune à la révolte dans un final particulièrement prenant.

Alors que les principaux acteurs incarnant les gladiateurs ont dû être choisis avant tout pour leur physique impressionnant, sans être shakespeariens, ils se défendent pourtant bien pour faire passer les émotions nécessaires, et font preuve d'une belle présence, notamment Manu Bennett dans le rôle de Crixus. Malheureusement, Andy Whitfield, l’interprète du rôle-titre, est décédé prématurément d'un lymphome et aura donc été remplacé pour la suite.

Spartacus: Blood and Sand s'avère une série effectivement visuellement douteuse, souvent vulgaire (plutôt que gentiment crue) mais loin d'être aussi bête que son premier abord bas-du-front à base de mecs en slip aux muscles bien huilés qui se tapent dessus peut laisser penser, et l'on passe doucement d'un "qu'est-ce que c'est que cette daube", à "plaisir coupable" à "plaisir tout court".
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 19 Mai 2020, 11:27bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".