Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Westworld, saison 3
Dolores, désormais sortie du parc, poursuit sa rébellion et vise l'architecte et contrôleur de Rehoboam, un programme qui préside à la destinée de l'humanité. Son chemin croise celui de Caleb, un ancien soldat.

Malgré des réserves, j'avais apprécié la saison 1 de Westworld, tout en me demandant comment une intrigue à base de robots se révoltant dans un parc d'attraction pouvait s'étaler sur plusieurs saisons: arrivée à la troisième, il faut bien constater que ce n'était pas possible et de fait, on abandonne définitivement le parc (malgré quelques scènes nous faisant découvrir "Warworld") tandis que l'on suit les protagonistes survivants des précédents épisodes dans le monde réel. Enfin, réel, c'est vite dit.

Lors des précédentes saisons, surtout la deuxième, j'avais par moment l'impression d'être en face de ce qui aurait pu être un préquelle de Battlestar Galactica. Désormais, on lorgne par moment du côté de Matrix, non seulement parce qu'il y a des séquences virtuelles, mais surtout à travers cette idée de super-ordinateur qui "programme" l'existence des êtres humains. Quelque part, je comprend l'idée, avoir d'un côté Delos, entreprise montrant des humains imaginer de A à Z la personnalité et la vie de robots, de l'autre Serac et son programme informatique qui de la même manière façonne l'existence des humains. Néanmoins, une fois qu'on a assimilé cet élément, que reste-t-il?

Plus grand chose. Au moins ne se perd-on plus dans des temporalités différentes qui ne se justifiaient plus en saison 2. Il y a bien un suspense sur Dolorès et l'identité de ses aides, mais on donne les réponses dès la moitié de la saison. Débarrassée de l'aspect ludique qu'offrait le parc d'attraction la série perd finalement beaucoup de sa spécificité, avec son petit soulèvement des machines dans un univers urbain futuriste offrant de jolis décors mais rien de fondamentalement original. Certaines idées tombent complètement à plat comme la drogue qui permet de "visiter" différents genres cinématographiques, un concept qui aurait pu être intéressant mais qui est très mal exploité.

On fait venir des têtes connues comme Aaron Paul ou Vincent Cassel (dont je m'attendais à tout moment à ce qu'il lâche une flopée d’obscénités comme le Mérovingien) mais finalement, seuls des anciens comme Evan Rachel Wood, Thandie Newton ou Ed Harris arrivent encore à tirer leur épingle du jeu. Quant à Tessa Thompson, elle a bien du mal à restituer les différentes facettes exigées par son rôle et ça n'augure pas du bon pour la suite.

Westworld était parti avec de grandes ambitions, dans sa narration ou dans ses thèmes, une ambition qui semble avoir disparu au profit d'un actioner SF aux réflexions sur l'humanité et l'intelligence artificielle déjà traitées en long, en large, et en travers. Cette saison parvenait à rester distrayante quand Dolorès ou Maeve étaient à l'écran, mais la matière semble déjà manquer malgré une ouverture sur une quatrième saison.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 8 Mai 2020, 19:24bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".