Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Mains d'Orlac (1960)
Le célèbre pianiste Stephen Orlac perd l'usage de ses mains dans un accident d'avion. Sa fiancée, Louise, supplie le professeur Volchett de mettre ses extraordinaires capacités de chirurgien pour soigner Orlac, qui est bientôt guéri mais craint d'avoir hérité des mains d'un criminel tout juste exécuté, Vasseur.

Il n'est pas nécessaire de devoir trancher pour savoir laquelle des deux précédentes adaptations, celle de Robert Wiene ou celle de Karl Freund, est la meilleure. Ce qui est en revanche facile à affirmer, c'est que celle d'Edmond T. Greville, dont je vais parler aujourd'hui, est de très loin la plus faible. Ce n'est d'ailleurs pas lui rendre service que de la regarder dans la foulée des deux autres, mais même sans l'ombre qu'elles projettent, cette version datant de 1960 n'a pas grand chose pour elle.

Le film est tout simplement plat, visuellement ou dans ses dialogues. Contrairement à ses prédécesseurs qui ont dû reconstituer Paris en studio, Greville a pu tourner sur place, avant d'emmener ses protagonistes en Provence, à Marseille, puis à Londres. Hélas, faire du tourisme ne donne pas une ambiance marquante à un film et aucun parti n'est tiré des décors naturels. Tout de même, il y a bien un passage où le Mistral fait rage et où l'on se dit qu'il y avait un début de quelque chose, la nervosité de Stephen en phase avec les éléments, mais ça ne sera pas creusé. La musique, souvent à base de saxo langoureux, est également à côté de la plaque.

Cette scène est totalement au premier degré

Comme chez Wiene, l'intrigue se centre principalement sur Orlac et laisse son épouse (ici une fiancée nommée Louise, je ne suis pas fan du prénom Rosine mais les scénaristes successifs y font carrément une allergie, visiblement) sur le côté même si là encore elle deviendra plus active vers la fin. L'ennui est qu'ici Orlac est parfaitement antipathique dès le départ: il est après tout responsable de l'accident de son jet et si je ne m'abuse, on ne dit rien du sort du pilote car personne ne semble s'en soucier, il n'y en a que pour les mains du héros... qui commence à perdre pied dès son réveil et parce qu'il voit un article sur Vasseur en miroir d'un article sur lui-même et fait le lien tout seul. Plus tard, ses craintes sont exploitées par Neron, un vilain magicien ringard incarné par l'éternel sir Christopher Lee, ce qui va relancer les péripéties, mais sans passionner plus que cela, et la fameuse scène de confrontation avec "Vasseur", un des passages les plus horrifiques de l'intrigue, est ici délibérément traité par dessus la jambe.

Il n'y a donc pas grand chose à dire de positif sur ce film, hormis le fait que Mel Ferrer et Christopher Lee se doublent eux-même dans la version française et ils le font excellemment bien, surtout Lee. C'est mince. Dany Carrel est tout à fait charmante et on sent qu'on arrive dans les années 60, il faut des jeunes femmes en bikini.

On sent Christopher Lee dubitatif. Est-ce à cause du scénario? de sa frange? Mystère

Ces Mains d'Orlac période 60's n'apportent donc absolument rien, aucun frisson, aucune audace dans la mise en scène ou dans l'intrigue et se révèlent donc parfaitement dispensables.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 7 Mai 2020, 12:37bouillonnant dans le chaudron "Films".