Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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L'Homme Invisible (1933)
Jack Griffin, brillant scientifique qui a trouvé le moyen de devenir invisible, débarque dans une petite auberge de village espérant travailler en paix afin de découvrir un antidote. Sans cesse dérangé par les curieux, il décide d'utiliser son absence d'apparence pour leur faire peur et devient de plus en plus dangereux.

Encore un peu d'Universal Monsters? Oui, avec une nouvelle fois James Whale derrière la caméra. Ce coup-ci, c'est l'un des romans les plus connus d'H.G. Wells et qui connaîtra moultes adaptations après celle-ci qui passe à la moulinette du studio (dont le logo en ouverture est suivi par celui de la NRA O_o). J'avais lu le livre en cinquième et mon souvenir n'en est donc pas très frais, mais autant que je peux en juger le point de départ (l'arrivée de Griffin et les questionnements des villageois à son sujet) est assez fidèle avant qu'on ne s'éloigne davantage du texte.

L'Homme Invisible n'a pas la beauté plastique du Frankenstein du même réalisateur mais bénéficie de deux atouts de poids: tout d'abord Claude Rains dans un de ses premiers rôles au cinéma, qui ne peut, on s'en doute vu le titre, jouer sur son expressivité faciale mais repose son interprétation sur sa voix et quand il est habillé, sa gestuelle. Il campe un savant mégalo qui utilise vite son pouvoir pour être de plus en plus nocif. Le pouvoir en question le rend redoutable mais s'accompagne d'un certain nombre de limites, auxquelles on ne penserait pas forcément en amont: outre l'obligation d'être à poil si l'on ne veut pas se faire repérer, il est conseillé d'avoir fini sa digestion, de ne pas sortir sous la pluie, dans la brume, ou encore de bien se nettoyer la plante des pieds et sous les ongles!

L'autre point fort réside dans les effets spéciaux qui compte-tenu de l'âge du film ont bien soutenu le passage des ans: le moment où Griffin déroule ses bandages reste par exemple impressionnant et on ne perçoit les trucages qu'à de rares instants. L'humour est présent, assez désuet d'ailleurs, notamment à travers des personnages secondaires tels que l'aubergiste jouée par Una O'Connor ou un policier pas très futé mais ce n'est pas trop lourd non plus. L'invisibilité du personnage principal lui donne évidemment l'occasion plus d'une fois de faire tourner en bourrique ceux qui lui déplaisent, mais les mauvais tours prennent vite une dimension beaucoup plus dangereuse et le nombre de morts est élevé.

Les acteurs qui complètent la distribution sont très bien mais ils n'ont pas grand chose à faire face à Rains, en particulier la pauvre Gloria Stuart en fiancée délaissée et impuissante à raisonner Griffin, qui n'a pas suffisamment de matière pour au moins être touchante.

Du fait du caractère antipathique de Griffin et de l'abscence d'épaisseur de son entourage, il manque à L'Homme Invisible un brin d'émotion mais cette adaptation reste toujours divertissante et bien ficelée.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 13 Avril 2020, 17:59bouillonnant dans le chaudron "Films".