Les membres de la Forteresse rouge sont retrouvés abattus dans les bois et Gereon se voit associé à la brigade criminelle pour s'occuper de l'enquête. Il recrute Stefan et Charlotte pour l'assister. Pendant ce temps, la Reichswehr noire, les Soviétiques, l'Arménien et la comtesse Sorokina cherchent toujours à récupérer pour leur compte le fourgon rempli de lingots d'or.

Au terme de la première saison, Gereon était parvenu à remplir la mission qu'on lui avait confié en l'envoyant à Berlin, mais tout le reste était en suspens. Aussi, cette saison-ci ne lance pas vraiment de nouvelles intrigues mais poursuit celles déjà introduites en y apportant une conclusion. Les premiers épisodes peuvent donc sembler un peu longs et calmes car l'on y introduit peu de personnages vraiment marquants et qu'on est désormais en terrain connu. Enfin, quand je dis peu de nouveaux personnages marquants, c'est à nuancer car Helga et Moritz, la belle-sœur (et maîtresse) et le neveu de Rath arrivent, avec forcément quelques complications à venir.

Tout ce qui concerne le train trouve une explication, Wolter se dévoile, Gereon forme une petite équipe autour de lui mais on en perd un membre trop tôt et brutalement, hélas, tandis que Charlotte poursuit son chemin bon gré mal gré dans la police berlinoise. Les deux derniers épisodes sont de haute volée, offrent des tours et détours alors que ça se double à qui mieux mieux et quand on découvre qui a le mieux mené sa barque et comment, c'est assez jouissif.

Le contexte politique n'est pas oublié et se développe, entre le (double) complot militaro-monarchiste pour ramener le Kaiser à la tête du pays et les tensions avec les communistes. Mais surtout, alors que les nazis semblaient curieusement absents de l'équation, on réalise brusquement qu'ils étaient déjà dans la place depuis longtemps, avec une violence à la fois frontale (la brigade de SA à la gare) et insidieuse au travers de la manipulation d'un personnage attachant.

Même si les sorties dans les cabarets se font plus rares ou davantage en arrière-plan (malgré un caméo anachronique de Bryan Ferry, qui il est vrai supervise la musique de la série), la vie culturelle berlinoise n'est pas oubliée, notamment avec une nuit à l'Opéra de Quat' sous et des citations de La Complainte de Mackie le Surineur).

Cette saison continue donc sur l'excellente lancée de la précédente et boucle les principales affaires exposées avant de se terminer sur une bonne petite révélation, histoire de faire repartir les prochains épisodes sur de nouvelles bases.