Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Un Village français, saison 7
Tandis que Raymond Schwartz et Edmond Lherbier font campagne pour devenir maire de Villeneuve, Daniel Larcher et le sous-préfet Servier sont jugés pour leur rôle durant l'Occupation.

Un Village français, dernière saison. Une saison un peu différente des autres puisque les Allemands sont partis, la paix est officiellement revenue mais les personnages doivent soit répondre de leur passé, soit relever de nouveaux défis alors que l'on manque encore de tout, que les avantages sociaux promis peinent à arriver, et que d'anciens collabos (coucou Jeanine) sont toujours mieux lotis que des résistants de la première heure. Alors qu'une moitié de la saison est parsemée de flashbacks, ce qui permet entre autre de revoir Marcel, la suivante fait au contraire un fort usage des flashforwards, montrant Raymond, Rita et Ezekiel peu après la Guerre, les Larcher dans les années 70, Antoine, Lucienne et sa famille dans les années 2000.

Le parti-pris était risqué mais les maquillages vieillissant les acteurs sont réussis bien que les plus jeunes se trahissent par moment à la voix. Cela permet de traiter de la manière dont le passé est affronté selon les générations et les époques (Te Quiero est notamment désireux d'en savoir plus sur le rôle de son père dans la déportation des Juifs de Villeneuve, Antoine, fier d'avoir contribué à la création de la sécu, se retrouve perdu dans son enfer bureaucratique, Lucienne et Bériot n'ont pas le même point de vue sur l'importance du "devoir de mémoire" et Hortense... fidèle à elle-même, ne comprend pas ce qu'il y a de choquant à exposer le portrait de son amant SS).

Comme souvent dans les séries chorales et celle-ci ne fait pas exception, les intrigues sont plus ou moins passionnantes et encore une fois, celle concernant Lucienne est le maillon-faible, s'égarant dans une tentation de romance avec le curé du coin. Le seul moyen trouvé par les scénaristes pour qu'on ait encore de l'empathie avec ce personnage qui marie bizarrement mollesse et obstination, apparemment, a été de transformer Bériot en tyran domestique. Pourtant, leur fin arrive, si l'on fait abstraction de ce qui a précédé, à être touchante. Les problèmes de Gustave tirent également en longueur. Quant à Raymond, si sa candidature à la mairie, ses rapports avec ses employés et sa relation avec Jeanine sont toujours intéressants à suivre, son destin est étrangement bâclé pour un protagoniste de cette importance.

En revanche, tout ce qui concerne le procès de Larcher et de Servier est de haute volée, les conflits politiques et sociaux et tout ce qui concerne la difficulté de l'après-guerre (y compris les relations avec les soldats américains) font également partie des bons moments de la série et il est heureux que celle-ci ne se soit pas arrêtée purement et simplement à l'Armistice comme si ce dernier avait suffi à tout régler.

Parfois laborieuse, cette saison 7 est pourtant loin d'être la saison de trop, et conclut admirablement une série qui a bien su cerner la complexité de la période abordée et éviter les images d'Épinal.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 28 Mars 2020, 14:17bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".