Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
L'Ange Noir
Lorsque la chanteuse Mavis Marlowe est retrouvée morte étranglée, Catherine Bennett, l'épouse de l'homme condamné pour ce meurtre, est convaincue de l'innocence de dernier. Elle convainc l'ex-mari de Mavis, Martin Blair, un pianiste alcoolique, de l'aider à découvrir le véritable coupable et leurs soupçons se portent bientôt su le patron d'un club qui avait rendu visite à la victime peu avant sa mort.

L'écrivain William Irish a écrit sous le nom de Cornell Woolrish des romans policiers dont chaque titre comportait le mot "black". Ce film est donc l'adaptation d'un de ceux-ci, Black Angel, réalisée par un certain Roy William Neill qui est mort prématurément et brutalement peu après sa sortie. Le nom n'évoque pas forcément grand chose mais il a notamment pas mal travaillé sur les Sherlock Holmes avec Basil Rathbone.

Si le déroulement et la conclusion de l'intrigue demandent une certaine dose de suspension d'incrédulité, ce petit film noir se suit en tout cas avec plaisir, en particulier grâce à ses acteurs, à commencer par le principal, Dan Duryea. C'est un habitué des rôles de sales types dans les westerns et les films noirs, et si je ne l'avais vu auparavant que dans Winchester 73, il ressortait déjà au milieu des nombreux personnages. Ici, il est le protagoniste, mais un protagoniste tout de même assez loser, alcoolique, rejeté par sa femme et qui va néanmoins trouver un nouveau départ en enquêtant sur sa mort aux côtés de l'épouse de l'homme condamné pour meurtre. Il y a donc un aspect de course contre la montre puisque la date de l'exécution approche, mais également de romance contrariée puisque Catherine et Martin vont se rapprocher et devenir très complices lors de leur investigation, mais Catherine ne perd pas de vue l'objectif de sauver son mari.

June Vincent ne fait pas des étincelles comparée à son partenaire mais offre tout de même une prestation tout ce qu'il y a de plus correcte en femme déterminée à découvrir la vérité. Parmi les seconds rôles, Peter Lorre écope comme souvent d'un personnage éminemment louche, tellement louche d'ailleurs qu'il n'y a que deux options: soit ce n'est pas un whodunit et l'important n'est donc pas l'identité évidente du coupable mais de trouver un moyen de le confondre, soit c'est une piste agitée de manière tellement appuyée qu'elle est forcément fausse. Quoiqu'il en soit, Lorre traine un air de lassitude appropriée pour son personnage de patron de club qui n'a guère de patience pour les artistes qu'il auditionne, qui en sait plus long qu'il n'en dit, et tout aussi suspect soit-il, c'est relativement rare de le voir dans le rôle du taulier que rien n'impressionne, et ses échanges avec son sous-fifre sont plutôt amusants.

Autre second couteau, Broderick Crawford est également savoureux en policier peu préoccupé par cette affaire tant il croule sous une pile d'autres en attente et vaguement accablé par les efforts pas toujours probants des héros d'innocenter Bennett. Hormis la scène d'ouverture plutôt habile avec les allées et venues dans et devant l'immeuble de la victime, la mise en scène de Roy William Neill n'offre rien de particulièrement notable mais on est facilement entraîné dans cette aventure menée d'un bon train.

L'Ange Noir est donc une bonne petite série B portée par un Dan Duryea très en forme dans un rôle inhabituel pour lui et qui offre quelques tours et détours inattendus.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 21 Mars 2020, 15:21bouillonnant dans le chaudron "Films".