Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Port de l'Angoisse
En 1944, le capitaine Harry Morgan balade les touristes dans les eaux de la Martinique, sans se soucier du conflit mondial qui règne encore. Jusqu'au jour où des membres de la Résistance sollicitent ses services et où il fait la connaissance de la mystérieuse Slim.

Le Port de l'Angoisse, titre à peine mensonger qui laisse espérer plus de frissons que celui d'origine To Have and have Not, vaguement basé sur un texte d'Hemingway, fait partie de ces films produits par la Warner pendant la Seconde Guerre Mondiale et où l'on retrouve pas mal d'ingrédients qui ont contribué à rendre Casablanca mythique, sans vraiment réussir à accomplir le même inexplicable tour de magie.

On retrouve donc Humphrey Bogart en Américain dans un territoire contrôlé par la France de Vichy, s'occupant de ses propres affaires dans une attitude de neutralité bien affichée, Marcel Dalio a pris du galon puisque de croupier il est devenu gérant d'un hôtel, et Hoagy Carmichael remplace Dooley Wilson en pianiste (si on fait un biopic sur Carmichael Enzo Clenti est l'acteur tout trouvé, c'était assez perturbant de voir à quel point les deux se ressemblent). Howard Hawks est cette fois-ci derrière la caméra, ce qui peut expliquer les échanges emplis d'électricité du couple principal, et donc on y vient, premier rôle de Lauren Bacall et prémices du couple emblématique qu'elle formera avec Bogart.

Elle est la principale attraction du film. Hawks et elle ont fait du beau travail pour dissimuler le trac dont elle souffrait et lui donner ce qui allait devenir sa signature et il faut bien reconnaître qu'elle est superbe même si on peut la sentir légèrement corsetée dans une attitude de femme mystérieuse et sûre d'elle dont on ignore si elle ne laisse pas paraître davantage parce que le personnage veut ça ou par appréhension de s'aventurer dans un registre plus large. L'actrice m'a parue nettement plus à l'aise dans Le Grand Sommeil une poignée d'années plus tard, toujours avec Bogie pour partenaire et Hawks derrière la caméra.

L'alchimie avec son partenaire est en tout cas évidente et contribue grandement à apprécier un film dont l'intrigue se suit sans déplaisir mais sans grand sentiment d'implication non plus. Le reste de la distribution est des plus sympathiques, notamment Walter Brennan en vieux poivrot (encore qu'il ne devait pas être si vieux que cela, à l'époque).

Cette histoire de résistants est abordé de manière trop légère et détachée pour livrer une aventure pleine de tension, et avec le recul, on retiendra donc surtout la manière dont Howard Hawks aura introduit et magnifié Lauren Bacall à l'écran, dans son désir de créer une actrice tout à lui. Ce qui n'a pas vraiment tourné comme il l'espérait mais c'est son problème.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 12 Février 2020, 12:07bouillonnant dans le chaudron "Films".