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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Sept Mercenaires (2016)
Bart Bogue, riche propriétaire d'une mine, convoite les terres alentours et terrorise les fermiers de la petite ville voisine pour qu'ils les cèdent. La veuve de l'un d'entre eux décide de prendre les choses en main et d'engager des mercenaires pour défendre leur cause.

Le film de John Sturges étant lui-même un remake, et bien que je l'apprécie, loin d'être mon western préféré (s'il faut en choisir un sur le thème de mercenaires se rendant au Mexique pour une mission je préfère de loin regarder Les Professionnels), l'idée de faire une nouvelle version de l'histoire ne me scandalisait pas, mais sans m'attirer plus que cela et les échos que j'avais eu au sujet du film d'Antoine Fuqua ne m'avaient pas motivée pour me déplacer au cinéma. Finalement le résultat est loin d'être catastrophique même s'il est loin d'être extraordinaire.

Fuqua et ses scénaristes se débrouillent bien pour mettre l'intrigue au goût du jour. Il n'est plus question ici de gentils Américains venus aider de pauvres Mexicains contre un de leur compatriote et sa bande de hors-la-loi. La lutte s'organise contre un odieux capitaliste que les autorités laissent nuire, on ne franchit pas le Rio Grande, le personnage féminin principal (Haley Bennett, sosie de Jennifer Lawrence) n'est pas un simple intérêt amoureux mais celle qui prend l'initiative d'aller chercher de l'aide et la troupe de mercenaires est plus diverse. On a pu ironiser sur le caractère très United Colors of Benetton de celle-ci mais cet aspect est amené sans être trop démonstratif. De plus, les scènes d'action suffisamment régulières sont bien troussées, et on peut être surpris par les morts laissés dans la bataille finale. De quoi en faire un divertissement idéal s'il n'y avait pas hélas également de gros défauts.

Tout d'abord, la phase de recrutement est beaucoup plus laborieuse que dans la version de Sturges, plus longue sans forcément approfondir vraiment les personnages. La présentation du leader joué par Denzel Washington rappelle fortement que Django Unchained n'était sorti que quatre ans plus tôt, celle de Byung-Hun Lee évoque évidemment celle de James Coburn mais sans rien de la nonchalance magique de ce dernier et surtout, Chris Pratt est insupportable. Je pense avoir un problème avec lui, d'ailleurs, en tout cas dans ce type de rôle car il n'était pas non plus à mon goût dans Les Gardiens de la Galaxie ou Jurassic World. Il illustre, même s'il n'est pas le seul dans ce film, un problème que j'ai de manière récurrente avec les westerns post-90 environ, tout au moins les plus grands publics: l'impression qu'on veut nous présenter des personnages à la fois cools et dangereux mais je ne vois que des acteurs qui prennent la pose en s'imaginant être à tomber. Pourtant, icôniser les personnages de western n'est pas chose nouvelle, mais même quand les acteurs avaient un talent limité, je n'ai jamais eu de sensations de ce type dans des films plus anciens. On passe également à côté de tout le propos sur la stérilité de l'existence des mercenaires passée l'excitation de leur vie dangereuse face à celle des villageois plus "faibles" mais qui construisent et laissent quelque chose derrière eux.

Autre point noir, si le méchant est vraiment très méchant (il brûle une église en scène d'ouverture, histoire de bien montrer qu'il ne respecte rien), il n'arrive pas à la cheville du Calvera d'Eli Wallach, tout aussi dépourvu de scrupules mais qui arborait une jovialité de façade souvent amusante, au point où l'on venait presque à être désolé lorsqu'il meurt sans vraiment comprendre pourquoi. Et le toutéliage final entre lui et Chisolm était totalement superflu. Quant à la musique, commencée par James Horner décédé avant d'avoir pu l'achever (on reconnait néanmoins ses trompinettes de la menace caractéristiques), elle est assez fade, avec parfois l'impression qu'on va ramener le thème de Bernstein sans que ce soit le cas, du moins jusqu'au générique final. Enfin, les dialogues ne sont guère mémorables ou légers, les seules répliques restant en tête sont celles issues de la précédente version.

Les Sept Mercenaires cuvée 2016 n'est donc pas un remake honteux à éviter à tout prix. Comme on dit, "ça se regarde". Mais passé le lifting plutôt bien fichu des bases de l'histoire, il n'y a pas grand chose à retenir.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 5 Janvier 2020, 16:09bouillonnant dans le chaudron "Films".