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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dracula épisode 3: A Dark Compass
Le Comte Dracula est enfin arrivé en Angleterre, et entre deux casse-croûtes, il s'intéresse beaucoup à la jeune et belle Lucy Westenra, pour qui il a des projets particuliers.

Cette mini-série aura proposé une histoire complète, offrant enfin les réponses nécessaires (notamment sur le sort de Mina, qui n'intéresse finalement guère le Comte mais ne sera pas restée inactive de son côté) et si l'on reconnait tout du long le style de Mark Gatiss et Steven Moffatt, dans ses qualités comme dans ses travers, chaque épisode aura été une bête bien différente.

C'est particulièrement le cas avec A Dark Compass qui se déroule plus de cent ans avant les deux précédents, et comme on commence encore une fois in media res, il faut attendre un peu avant de reconstituer le puzzle. Le début est donc décousu, avec certaines idées décevantes au premier abord (le coup de la descendante portrait crachée de son aïeule... Ce que l'on n'a pas eu avec Mina, on l'aura, d'une certaine manière, avec Van Helsing) et pendant un temps, on nous fait miroiter un affrontement entre le vampire et une puissante organisation secrète, comme cela était déjà le cas dans Jekyll ou dans une autre adaptation de Dracula diffusée sur NBC il y a quelques années et qui, euh, bon, changeons de sujet. Heureusement, cette organisation, malgré ses moyens, prouve vite son incompétence et Dracula retrouve la liberté, non par une évasion sanglante et spectaculaire mais en faisant appel à... son avocat, un Mark Gatiss vite renfieldisé.

En dépit du changement de décor, on retrouve toujours des passages du roman, à travers le personnage de Lucy Westenra, remise au goût du jour en clubbeuse superficielle et qui a plusieurs soupirants au nom familier des lecteurs de Stoker, sera séduite par Dracula qui l'emmènera faire une virée au cimetière avant de la transformer. Cependant, contrairement à la Lucy du livre, elle se rendra compte de ce qu'elle est devenue et sa mort sera de son propre choix même si de la main de Seward, plutôt qu'une exécution par ses amoureux éplorés tandis qu'elle n'a pas voix au chapitre.

Outre la relecture de passages du roman, on a toujours aussi quelques allusions à d'autres adaptations: Dracula contemple ainsi pour la première fois le soleil par l'entremise d'un écran, comme dans Entretien avec un Vampire, et Helsing court sur une table avant d'arracher les rideaux d'une grande fenêtre comme Peter Cushing le faisait pour vaincre Christopher Lee dans Le Cauchemar de Dracula. Pour un résultat fort différent toutefois.

Cette conclusion adopte un rythme beaucoup plus lent, l'humour est plus discret, l'horreur aussi (malgré une version glauque des "enfants de la nuit" et le sort de Lucy) pour prendre un ton plus émotionnel. La fin peut paraître expédiée, avec un Dracula rendant vite les armes après des siècles d'exactions parce que Van Helsing a bien su pointer du doigt ses faiblesses mais n'est pas incohérente pour autant.

Tout ne fonctionne donc pas dans cette adaptation, mais le mélange entre les éléments issus directement du livre, ceux apportés au fil des ans dans l'esprit collectif et les idées propres au duo en font une relecture souvent intéressante et en tout cas pour le moins atypique. De plus, les scénaristes ont le bon goût de ne pas offrir un twist final pour rallonger la sauce et ferment la porte pour une suite éventuelle en bouclant tout comme il faut.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 4 Janvier 2020, 14:28bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".