Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Part des Ténèbres
Thad Beaumont est l'auteur de deux livres qui ont récolté quelques jolies critiques sans affoler le classement des ventes. En revanche, sous le pseudonyme de George Stark, il a écrit des romans policiers violents qui sont immédiatement devenus des best-sellers. Quand Thad décide d'abandonner son nom de plume, avec un enterrement pour rire histoire d'enfoncer le clou, il ne se doute pas que Stark peut avoir son mot à dire sur la question.

La Part des Ténèbres fait partie des romans que j'ai lu pendant ma grosse période Stephen King de l'adolescence, et qui m'avait à l'époque bien plu, sans me marquer aussi profondément que Ça ou Marche ou crève. Deux décennies plus tard, il me restait pourtant en mémoire des passages totalement anodins (Thad se rappelant l'effet ressenti dans son enfance d'un plongeon dans une eau bien plus froide que prévue, le lien entre William et Wendy) mais pas d'autres nettement plus importants: la description graphique extrêmement violente des meurtres de Stark, ou la dégradation physique de ce dernier et les conséquences sur Thad de céder à son chantage.

Les écrivains sont nombreux dans l'univers de King, sans même parler, comme c'est le cas ici, d'écrivains qui ont un problème d'alcoolisme à un moment donné de leur vie. L'auteur pousse l'introspection plus loin en imaginant un romancier qui comme lui aura imaginé un pseudonyme pour publier une partie de son œuvre (bien que les différences entre Beaumont et Stark soient bien plus flagrantes qu'entre King et Bachman). Le thriller sanglant s'accompagne donc d'une réflexion sur l'écrivain et son double, ce que cela révèle de ce que celui qui l'invente a au fond de lui (rien de bon, dans le cas présent) tandis que le shérif Pangborne fait son apparition dans la galaxie King.

Comme souvent avec le Stephen King des années 80, le bouquin est épais mais se lit vite, jusqu'à une fin qui... disons qu'elle est amenée soigneusement mais ne satisfera pas ceux qui ont tendance à lui reprocher de sortir des solutions à la fois bien spéciales et bien pratiques, même si on est loin du happy-end (ce que confirmeront des allusions à Beaumont dans des romans qui suivront).
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 26 Décembre 2019, 10:49bouillonnant dans le chaudron "Littérature".