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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Guerre des mondes
À la fin du XIXe siècle, quelques astronomes remarquent des activités étranges à la surface de Mars, sans soupçonner encore l'horrible vérité: les Martiens planifient une invasion de la Terre et bientôt leur première tête de pont atterrit dans le Surrey.

Classique parmi les classiques, La Guerre des mondes d'H.G. Wells est un peu le modèle du genre de l'invasion par une puissance extra-terrestre. Si le thème a été exploité depuis, il est toujours intéressant de revenir à la source, et le fait que l'action se passe à la fin du XIXe siècle, contemporaine de l'auteur mais qui lui donne désormais un aspect historique, fait partie de son intérêt.

En effet, même si certaines considérations scientifiques sur Mars peuvent aujourd'hui faire sourire, Wells attaque son intrigue en se voulant le plus réaliste possible dans sa description de l'invasion, vue uniquement à travers les yeux du narrateur (qui grâce à son frère saura plus tard comment les choses se sont déroulées à Londres). Il est difficile de savoir comment les choses se passent à l'échelle de la planète, car à l'époque, le télégraphe doit être la manière la plus rapide de communiquer. Dans les premiers jours, les personnages qui ne sont pas témoins des premières violences peuvent donc paraître bien peu affolés par les Martiens, mais c'est après tout crédible: de nos jours, les images feraient vite le tour de la planète, en 1894, difficile de croire des témoignages oraux de gens qui n'ont pas l'air très équilibrés...

Le roman est également en résonance avec son époque, à laquelle l'empire britannique dominait une bonne partie de la planète: en décrivant la conduite des Martiens, H.G. Wells cherche moins à les dépeindre comme des monstres sans rien de commun avec les Terriens qu'à effectuer un parallèle d'une part entre leur désir d'invasion pour s'approprier des richesses sans considération pour une espèce jugée tellement inférieure à eux qu'il est superflu de prendre ses sentiments en compte et d'autre part des conquêtes et des massacres bien humains.

On peut regretter que le narrateur ne soit guère plus qu'un témoin passif des événements, mais c'est aussi une des forces du roman: devant la destruction de son monde, la survie, physique et mentale, passe avant tout, et le deus ex machina menant à la chute des Martiens n'est pas une facilité pour que l'histoire se finisse bien mais une manière de montrer à quel point on maîtrise peu la situation.

Malgré plus d'un siècle au compteur et même si les technologies ont évolué (ce qui rend d'ailleurs les adaptations déplaçant l'intrigue à une époque contemporaine de leur fabrication intéressantes puisqu'on ne peut se contenter d'illustrer le roman sans prendre en compte cette évolution), La Guerre des mondes n'a rien perdu de sa force quand il s'agit de confronter l'humain à l'arrivée d'une force qui le dépasse.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 2 Février 2019, 12:05bouillonnant dans le chaudron "Littérature".