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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, saison 3
Prunille est aux mains d'Olaf et de ses sbires, Violette et Klaus dans un véhicule incontrôlable se dirigeant tout droit vers le bord d'une falaise... Heureusement, la débrouillardise des orphelins Baudelaire leur permet de se tirer de ce mauvais pas, pour tomber immédiatement dans une foultitude d'autres.

Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire ont dès le début bénéficié d'une esthétique à la Wes Anderson des plus séduisantes, mais ont également grandement souffert du même schéma répétitif que les romans adaptés à l'écran: un double épisode correspondait à une nouvelle famille d'accueil, à des adultes totalement aveugles ou stupides et bien que l'on ait essayé de parer à ce problème en mettant davantage en avant les membres de la société secrète plus dégourdis (mais hélas rarement plus efficaces), le problème demeurait, au point d'arriver à saturation au milieu de la saison 2, qui a opportunément changé de direction en jetant les Baudelaire dans une cavale qui rendait la construction des épisodes moins routinière.

Bien sûr, on n'est toujours pas débarrassé du côté boulet des adultes, Mr Poe continuant d'apparaître, mais il est moins présent, et on a droit à des développements inattendus en ce qui concerne les complices du comte Olaf. L'abattage de Neil Patrick Harris et de Lucy Punch compense également le jeu parfois mécanique des jeunes acteurs, Louis Hynes en particulier.

Néanmoins, on n'échappe pas complètement à l'ennui, car si le déroulement est moins convenu, les révélations souvent interrompues sur tout ce qui tourne autour des Volontaires devient à la longue un peu pénible, et le pourquoi du comment laisse une forte sensation de "tout ça pour ça". De plus, on ne semble pas savoir quoi faire de la masse de personnages introduits, que ce soit les alliés haut-en-couleur ou de nouveaux ennemis (dont un Richard E. Grant méconnaissable), du coup l'avant-dernier épisode règle la question de manière très expéditive et décevante. La volonté était sans doute de montrer aux jeunes spectateurs qu'il n'y a pas toujours de réponses définitives, que tout n'est pas toujours bouclé comme on le voudrait, mais il est assez frustrant de faire monter la sauce pour ne pas livrer grand chose au final (un exemple représentatif est Larry votre Serveur, présent depuis la première saison et dont on dispose en une scène sans y accorder d'importance).

Les décors sont cependant toujours aussi agréables à l’œil, et il y a toujours des trouvailles originales comme l'hôtel organisé comme une bibliothèque (déformation professionnelle oblige, j'ai tout de même tiqué au 342 = Criminal Law).

Globalement, l'adaptation souffre peut-être d'une trop grande révérence par rapport aux romans qui n'étaient pas forcément faits pour être adaptés les uns après les autres (la construction du film, même si elle peut ébouriffer les puristes, m'a paru à ce titre plus intelligente), mais son aspect atypique n'est pas sans charme.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 4 Janvier 2019, 11:56bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".