Louis XIII s'est débarrassé de Concini et, éloignant sa mère, est désormais pleinement roi. Pour Pierre-Emmanuel de Siorac, c'est l'heure de recevoir la récompenses de ses loyaux services, mais il n'aura guère le temps de se reposer.

Pour ce neuvième tome de Fortune de France, on couvre la période qui va de la chute de Concini à l'arrivée au pouvoir de Richelieu, et pour être franche, c'est lui que j'avais envie de voir depuis que le premier narrateur joue les second rôle et a laissé la place à son fiston. Qui n'est pas antipathique, mais a trop souvent un rôle de témoin, et dont les histoires liées à son nouveau domaine à aménager ne sont pas des plus palpitantes.

La première moitié du livre, le temps de se réhabituer au langage et de voir le tout nouveau comte prendre ses marques (avec une brève visite à Samson qui ne dure heureusement pas, j'ignore si c'est parce qu'en fin de compte Robert Merle l'appréciait autant que moi), est donc assez lente, mais l'évocation du vrai début de règne de Louis XIII ne manque pas d'intérêt, tandis que Richelieu (encore évêque de Luçon) reste en coulisses, se remettant de sa proximité avec Marie de Medicis et les Concini qui semble avoir stoppé son ascension, mais c'est mal le connaître.

Le narrateur ne cache d'ailleurs pas son admiration pour les capacités du bonhomme tout en restant lucide sur son caractère, mais il faudra attendre le tome suivant pour voir vraiment le cardinal donner sa pleine mesure, j'imagine.