Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Nightflyers, saison 1
Une équipe de scientifiques embarque à bord du Nighflyers pour une expédition visant à entrer en contact avec les Volcryns, une espèce extra-terrestre. Rapidement, des incidents mettent en danger la vie de l'équipage.

Game of Thrones étant le phénomène télévisuel que l'on sait, il était fatal que d'autres qu'HBO se penchent sur l’œuvre de GRR Martin en espérant attirer l'attention des spectateurs. Nightflyers ouvre le bal, ce qui n'est pas très original car le court roman, ou longue nouvelle, avait déjà donné lieu à une adaptation dans les années 80. Elle est cependant passée inaperçue et sa note sur IMDB est largement au-dessous de la moyenne, aussi n'y avait-il pas à souffrir de la comparaison de ce point de vue. On peut comprendre ce qui attire dans le récit: de l'horreur spatiale avec un équipage qui rétrécit au fur et à mesure que les morts violentes se succèdent, un mystère à éclaircir... Mais le choix de se lancer dans une série au long cours exigeait forcément de développer la plupart des aspects et Jeff Buhler peine à exploiter ce qu'il y avait déjà dans l'histoire d'origine pour en faire quelque chose de bien passionnant.

Les idées, qu'elles viennent du roman ou non, ne sont pas plus mauvaises que d'autres sur le papier. En fait, il y a du potentiel dans les pouvoirs mentaux de Thale, les raisons du dysfonctionnement du vaisseau, ce que l'on peut espérer des Volcryns... mais il manque une véritable ambiance inquiétante à bord, qu'on espérait visiblement instaurer avec la scène d'ouverture qui tombe malheureusement à plat. En étirant l'histoire, on perd également l'élimination successive et régulière des protagonistes qui ajoutait au sentiment d'angoisse, en ne sacrifiant tout d'abord que des redshirts.

Le casting ne parvient pas à élever le niveau. Les actrices, comme Jodie Turner-Smith Gretchen Mol ou Maya Eshet, ne s'en sortent pas trop mal sans briller, mais leurs homologues masculins manquent de charisme pour porter l'histoire, Eoin Macken en particulier, qui ne me charmait déjà pas particulièrement en Gawain canaille dans Merlin et qui est ici trop fade pour qu'on se sente concerné par ses tourments. David Ajala arrive à être un minimum mystérieux, mais à côté de cela on doit supporter le cabotinage d'Angus Sampson dont le pétage de plomb est plus crispant qu'effrayant.

L'action s'emballe dans les deux derniers épisodes, où l'on met les personnages principaux vraiment en danger, ce qui réveille l'intérêt fort modéré jusque-là, mais c'est un peu tard pour sauver la saison et donner envie de voir la suite dans le cas d'un éventuel renouvellement (si l'annulation de The Expanse par Syfy était censée permettre de miser davantage sur Nightflyers, la réussite du calcul n'est pas apparente).

Cette première saison de Nightflyers est donc très décevante au regard des ambitions qu'il devait y avoir derrière le développement de cette adaptation en série et on peut se poser des questions sur la pertinence d'utiliser ce format-là pour porter à l'écran un écrit dont l'efficacité reposait en partie sur sa brièveté.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 15 Décembre 2018, 16:26bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".