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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Ghost Stories
Le professeur Philip Goodman s'est fixé pour mission de confondre faux médiums et autres escrocs exploitant la superstition de leurs semblables, jusqu'au jour où on lui soumet trois cas d'apparitions aussi terrifiantes qu'inexplicables.

À l'origine, Ghost Stories est une pièce de théâtre signée Jeremy Dyson et Andy Nyman. Le premier est le membre le moins en vue de La Ligue des Gentlemen puisqu'il officie généralement derrière la caméra tandis que le second est davantage connu comme acteur (l'infâme producteur de Dead Set ou le Churchill de Peaky Blinders, c'est lui). Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, les deux compères se sont donc attelés à la transposition au cinéma de leur pièce. Le film a été un peu abusivement annoncé comme un film à sketchs. Certes, on a trois récits successifs indépendants, mais ils s'inscrivent en réalité dans une histoire plus large. Néanmoins,, diviser le métrage en plusieurs cas distincts permet au premier abord de palier à un des inconvénients de pas mal de films d'épouvante: tenir sur la longueur.

Après une mise en jambes pour lancer l'investigation de Goodman, on a droit à un premier cas des plus classiques: un veilleur de nuit (Paul Whitehouse) confronté à un fantôme dans des hangars désaffectés. Le postulat n'a rien d'extraordinaire mais avec des ficelles éprouvées les réalisateurs font monter efficacement l'angoisse. La deuxième affaire est plus intrigante: un jeune homme perturbé (Alex Lawther, qui promettait déjà en jeune Alan Turing dans The Imitation Game, qui a été vraiment révélé avec The End of the F***ing World et qui confirme encore qu'on doit le tenir à l’œil) raconte à Goodman sa rencontre avec une créature mystérieuse en pleine forêt. Enfin, Goodman rencontre un riche homme d'affaires (Martin Freeman) pensant avoir eu la visite d'un esprit frappeur tandis que sa femme était hospitalisée.

Dyson et Nyman connaissent leurs classiques et ont un vrai savoir-faire pour aller crescendo dans l'angoisse, mais les trois affaires sont toujours brutalement interrompues au moment de leur climax, ce qui les rend frustrantes, la deuxième en particulier, qui dégage une ambiance dès l'arrivée dans la maison du jeune homme et qui laisse beaucoup de non-dit que l'on aurait aimé fouiller.

Tout cela ne sert finalement qu'à introduire un dernier tiers très déconcertant quand on y plonge mais dont la résolution ressemble trop à un film loin d'être obscur. Si finalement tout se tient avec ce dénouement à l'esprit, reste le sentiment que quitte à faire dans le déjà-vu, les récits enchâssés avaient un potentiel certain mais délibérément laissé de côté pour satisfaire une dernière partie qui ne met pas fin à ce sentiment de manque.

"Frustration" est vraiment le mot qui reste en tête à la fin car Dyson et Nyman avaient de quoi nous offrir un vrai petit bijou d'épouvante, bien filmé, bien interprété, pour livrer un résultat à la fois trop alambiqué et trop commun. Reste que Ghost Stories parvient à faire frissonner plus d'une fois et mérite qu'on y jette un œil si l'on se programme une petite soirée spéciale frousse.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 1 Octobre 2018, 10:29bouillonnant dans le chaudron "Films".