Paul pensait que le paisible village d'Alder dans le Somerset serait le cadre idéal pour finir sa thèse dans la tranquillité tandis que sa petite amie Hazel s'adonnerait à la poterie. Hélas, alors qu'un festival de musique attire une foule de toute l'Angleterre, de terribles événements se déroulent auxquels le gourou de la secte locale, Anthony Jago, n'est peut-être pas étranger.

Avec Jago, Kim Newman s'éloigne de l'univers d'Anno Dracula et de ses pastiches pour un roman d'épouvante a priori plus classique, mais où l'on sent toujours pas mal d'influences venues de la culture populaire. L'horreur camagnarde et les histoires de cultes étaient prometteuses sur le papier mais le résultat est décevant, peut-être parce que l'auteur a voulu viser trop grand: lieu historiquement lié à des phénomènes étranges, personnages avec des pouvoirs psychiques... Il aurait été préférable de développer un thème plutôt que de les survoler tous sans les creuser, au risque de provoquer une certaine frustration.

De même, on fait connaissance de toute une gelerie de personnages mais certains sont trop vite expédiés. De plus, le climax arrive finalement assez vite et s'étire donc pas mal après cela. Il y a un fond intéressant mais pas assez exploité.

La nouvelle édition du livre comporte aussi trois nouvelles où l'on retrouve des personnages de Jago mais dans le cas des deux dernières ils sont en fait transposés dans un autre des univers créé par l'auteur, celui du Diogenes Club que je ne connais pas. La dernière est amusante maus du coup je sens que certains éléments me sont passés un peu au-dessus de la tête.