Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Ordeal by Innocence
Deux ans après la mort en prison de Jack Argyll, accusé du meurtre de sa mère adoptive, Arthur Calgary rend visite aux membres de sa famille pour leur annoncer que le jeune homme avait un alibi cette nuit-là. Cette nouvelle est loin d'être accueillie dans la joie, car elle ne signifie qu'une chose: le véritable assassin est toujours parmi eux.

Après le succès d'And Then There Were None, la BBC a commandé à la scénariste Sarah Phelps d'autres adaptations d'Agatha Christie, et cette fois-ci, c'est le tour de Témoin Indésirable. Je ne connais pas le roman en question et je n'avais pas vu d'autres adaptations de ce dernier, aussi j'y allais avec l'envie de me laisser complètement balader quant au fin mot de l'histoire et de ce côté, je n'ai effectivement pas vu venir le dénouement, mais celui-ci m'a désarçonnée à plus d'un titre, et pas que dans le bon sens.

Avant d'y venir et ce dès le premier épisode, j'ai trouvé l'ambiance très pesante et la plupart des personnages étonnamment malsains. Certes, tous les whodunit de la Reine du Crime ne sont pas légers, mais même dans des histoires sombres, il y a toujours un côté ludique comme le caractère de l'enquêteur, ou même dans le jeu de massacre d'And Then there Were None. Rien de tout cela ici et même le personnage qui devrait faire figure de héros, Arthur Calgary, est psychologiquement trop fragile pour réellement mener l'enquête.

Tout cela conduit à une résolution qui se tient mais m'a paru assez éloignée d'Agatha Christie, et bien plus proche de la dernière scène d'un épisode récent d'Inside n°9 qui se démarquait par son aspect glauque. Renseignements pris, le roman ne se concluait effectivement pas du tout de cette manière.

Après tout, pourquoi pas, Agatha Christie est tellement lue et tellement adaptée qu'il faut bien trouver le moyen de proposer autre chose pour se démarquer et surprendre, et au moins la mini-série est cohérente avec elle-même, ce qui reste le principal. Il faut donc juste être avertis qu'on s'éloigne suffisamment des habitudes agathachristiennes pour que même sans avoir lu ce livre en particulier, on sente qu'il y a quelque chose qui cloche.

Néanmoins cet Ordeal by Innocence ne manque pas de qualités, à commencer encore une fois par un gros casting qui mêle les vieux routiers comme Bill Nighy et Anna Chancellor et les petits jeunes qui montent tels qu'Anthony Boyle (le Scorpius de la première distribution d'Harry Potter and the Cursed Child) ou Eleanor Tomlinson, la Demelza de Poldark. Seul Christian Cooke est trop fade en pseudo bad-boy, mais comme il remplaçait au pied levé Ed Westwick on ne va pas trop lui en tenir rigueur.

Ordeal by Innocence détonne donc un poil dans le cadre des adaptations d'Agatha Christie, mais reste suffisamment bien ficelé pour séduire à condition de ne pas être rétifs aux atmosphères inconfortables.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 16 Avril 2018, 10:07bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".