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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Channel Zero, saison 3: Butcher's Block
Alice et sa sœur Zoe emménagent dans une nouvelle ville, à deux pas d'un quartier déshérité frappé par de mystérieuses disparitions. Ce que les deux jeunes femmes vont découvrir mettra à mal leur santé physique et mentale.

Moins d'un an après la diffusion de No-End House, la série anthologique Channel Zero revient pour une nouvelle saison, cette fois-ci librement basée sur la creepypasta Search and Rescue Woods de Kerry Hammond. À la campagne profonde et la banlieue pavillonnaire cossue succède un quartier à l'abandon, où les services municipaux se soucient peu du sort de ses habitants, les laissant en proie à une véritable famille de monstres.

Esthétiquement, la première saison était assez sage malgré une créature à l'apparence toute en dents réussie, mais la deuxième s'était révélée plus recherchée et Butcher's Block poursuit dans cette veine de beauté morbide, que ce soit le quartier et son terrain de jeu en déshérence ou la demeure des Peach et les créatures qui y vivent. La saison est bardée de plans et de séquences visuellement mémorables comme la manifestation de la schizophrénie latente d'Alice ou l'apparition finale du mystérieux Dieu qu'adorent les Peach.

Thématiquement, il n'y a pas une grande subtilité dans la peinture d'une riche famille dévorant littéralement les plus démunis, tout comme dans l'aspect "Alice au Pays des Horreurs", mais les parcours d'Alice et Zoe sont intéressants et moins attendus que prévus, les sœurs étant toutes deux vulnérables à la tentation offerte par les Peach mais l'affrontant différemment, et la plus solide n'est pas forcément celle que l'on croit au départ.

La distribution est également de bonne tenue avec notamment Rutger Hauer en vilain patriarche. Néanmoins, si cette saison, la plus gore à ce jour, est peut-être la plus réussie, il manque quelque chose. Son aspect grand-guignolesque n'empêche pas les scénaristes de traiter sérieusement leur sujet, mais il manque toujours une certaine rigueur qui donne l'impression qu'on enchaîne les scènes et les images marquantes sans forcément bien les lier, ce qui fait qu'on regarde parfois fasciné, parfois sans vraiment se sentir concerné par ce qui arrive.

Channel Zero conserve donc sa petite part d'étrangeté qui fait qu'on y revient d'une saison sur l'autre, mais souffre encore une fois de ne pas être totalement aboutie.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 16 Mars 2018, 11:17bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".