Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Copper Sign
Fille de forgeron, Ellenweore rêverait de suivre la même voie que son père, mais sous le règne d'Henry II Plantagenet, rien n'est moins simple. Alors qu'elle doit brutalement fuir son foyer, elle se déguise en garçon et y voit l'occasion de se faire engager comme apprenti.

Cela faisait un moment que je voyais ce livre et ses suites mises en avant dans une des librairies où j'ai mes habitudes, mais jusqu'à l'achat à l'aveugle du tome 2, je ne m'y étais pas arrêtée. C'est donc chose faite histoire de ne pas commencer par le milieu, et comme l'indique la couverture, le livre en anglais est une traduction puisque Katia Fox est allemande et écrit logiquement dans la langue de Goethe.

L'histoire d'une jeune femme obligée de se travestir pour exercer une profession réservée aux hommes à une époque où la mixité n'était pas à l'ordre du jour, ce n'est pas nouveau et au débotté, on pourra penser à Mulan ou au Chevalier de Maupin, par exemple. D'autant que Fox n'évite pas certains marronniers, comme l'héroïne tombant amoureuse d'un beau chevalier qui croit qu'elle est un garçon et la traite en bon camarade, ou le méchant de service qui lui apprécie peu d'être troublé par celle qu'il pense être un homme, et qui va en faire une obsession une fois le pot aux roses découvert. D'ailleurs, parlons de ce personnage, Thibault, on en sera débarrassé plus vite. C'est le point faible du roman, car non seulement il est unidimensionnel mais les passages avec lui sont répétitifs (environ tous les trois ans, il débarque dans la vie d'Ellen pour la faire souffrir, parce que le monde est petit) et on aurait pu aussi bien se passer des pages présentant son point de vue car ses motivations sont suffisamment claires. Et après avoir sévi pendant des années, le bonhomme se fait avoir comme un bleu, tout ça pour ça.

Heureusement, Katia Fox se débrouille beaucoup mieux sur d'autres plans. Déjà, au niveau de la romance, Ellen en noue une avec William Marshal, comte de Pembroke, qui a vraiment existé, et nous dit l'auteure dans son avant-propos, a capturé son imagination depuis qu'elle est gamine. Là, on se dit au secours, elle va idéaliser toute cette intrigue, mais heureusement celle-ci prendra un tour moins simpliste, rien que ça ça fait plaisir.

De même, tous les quiproquos habituels liés aux histoires à base de travestissement n'occupent finalement que le premier tiers du roman, après quoi Ellen exerce son art sans se faire passer pour une autre (avec toutes les difficultés qu'on imagine pour s'imposer), sans que son stratagème paraisse inutile et simplement introduit pour lui attirer des ennuis.

Malgré un antagoniste pénible à force de prévisibilité et peu intéressant, The Copper Sign s'avère une bonne surpris et un bon début pour Katia Fox qui va revenir sur la famille d'Ellen dans deux autres romans.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 4 Février 2018, 18:12bouillonnant dans le chaudron "Littérature".