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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Britannia saison 1
En 43 après Jésus-Christ, presque un siècle après la tentative avortée de Jules César de conquérir Britannia, les légions romaines dirigées par le général Aulus Plautius débarquent de nouveaux. Deux peuples rivaux, les Cantii et les Regnii, hésitent entre s'allier avec l'envahisseur pour détruire l'autre tribu ou s'y opposer, tandis que les Druides dirigés par Veran voient dans l'arrivée d'Aulus bien plus que la promesse d'une guerre classique.

Le succès de Downton Abbey a entrainé bien des critiques, professionnelles ou non, à mesurer à son aune les drames en costumes à base de Britanniques de la haute société, quand bien même les ressemblances étaient parfois superficielles et les nouvelles séries pourvues de leurs qualités propres. Néanmoins, elles avaient parfois du mal à s'extraire de cette ombre envahissante et il en sera probablement de même pendant encore quelques années. De la même manière, le véritable phénomène qui entoure Game of Thrones pousse souvent à vouloir mettre la série HBO en compétition avec les diverses séries fantasy ou historiques à base de guerriers velus et de coups fourrés, et si c'est parfois la volonté des chaînes de surfer sur cette vague, ce n'est pas forcément celle des scénaristes. Cela n'a en tout cas pas manqué avec Britannia, annoncée comme la manière pour Sky Atlantic de proposer son équivalent à l'adaptation de la saga de G.R.R Martin, et de capter les spectateurs en attente de son ultime saison. Pourtant, les frères Butterworth ne proposent pas vraiment la même limonade et si le résultat est imparfait, son aspect particulier est l'un de ses plus grands atouts.

S'il fallait s'amuser au jeu des comparaisons pour aider les éventuels spectateurs de se faire une idée de la nature du bestiau, on taperait plus proche de la cible en la rapprochant de Taboo pour son utilisation libre d'un cadre historique mêlé à une bonne dose de mysticisme et un ton pas aussi sérieux qu'on pourrait le penser au premier abord. Ou de le qualifier d'Asterix sous LSD. Mais on n'y serait pas encore, et c'est finalement le choix de la chanson du générique qui annonce le mieux à quoi s'attendre: Hurdy Gurdy Man de Donovan.

En neuf épisode, on a l'occasion de faire la connaissance de toute une bande de personnages haut en couleur, notamment Veran, un druide au physique de mort-vivant incarné par Mackenzie Crook, Divis (Nikolaj Lie Kaas), un paria qui va malgré lui se lier à Cait, une jeune fille dont la famille a été massacrée (celle-ci est interprétée par Eleanor Wothington Cox, qui confirme la bonne impression laissée dans The Enfield Haunting), le roi Pellenor (Ian McDiarmid) et ses deux enfants Phelan (Julian Rhind-Tutt) et Kerra (Kelly Reilly), sa grande ennemie la reine Antedia (Zoe Wanamaker), sans parler des Romains dirigés par David Morrissey et son bras droit Hugo Speers. Ce n'est qu'un aperçu et c'est l'un des écueils, il y a énormément de personnages à retenir et certains peuvent disparaître pendant un bout de temps.

On sent également quelques restrictions au niveau du budget. La série a été tournée au Pays de Galles et en République Tchèque et les paysages sont du coup fort jolis mais les personnages tournent en rond entre trois ou quatre lieux, et de ce fait l'invasion manque singulièrement d'ampleur. De plus la mise en scène ne propose rien d'extraordinaire, et les effets de style ne sont pas très jolis.

La série réussit cependant à mettre en scène des personnages qui finissent pour la plupart par devenir attachants, ce qui n'est pas toujours attendu, et leurs échanges ne manquent pas d'humour alors que l'on pouvait craindre au départ qu'ils soient trop pompeux ou paraissent artificiellement écrits. Du coup, malgré des idées improbables (tout le monde parle anglais pour des raisons pratiques, mais le Gaulois de service se voit adresser quelques mots... en français!), des longueurs et des personnages dont on ne cerne pas encore bien l'intérêt, Britannia réussit à être étrangement addictive.

Si l'intrigue parait rejoindre des sentiers déjà bien battus (une prophétie, une Élue...), le dernier épisode réserve quelques petites surprises qui rendent curieux de découvrir ce que les Butterworth vont bien pouvoir pondre en saison 2.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 27 Janvier 2018, 21:16bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".