Apryl, jeune new-yorkaise, se rend à Londres pour découvrir l'appartement dont elle a hérité d'une tante aussi riche qu'inconnue. Le logement se trouve dans un luxueux immeuble, qui cache néanmoins un terrible secret. Seth, le gardien de nuit, est bien placé pour le savoir.

J'ai découvert Adam Nevill avec Le Rituel, un roman d'épouvante qui après une première partie plutôt réussie se perdait en ajoutant de vilains métalleux à la choucroute. Néanmoins, la déception n'était pas suffisante pour ne pas lui laisser une autre chance. Appartement 16 est son premier roman, et n'est pas totalement abouti. On peut saluer une ambiance poisseuse à souhait, le basculement dans la folie de Seth donnant lieu à des visions qui ne sont pas sans évoquer L'échelle de Jacob, ce qui n'est pas la référence la plus infamante. Nevill arrive également à partir de ce qui semble être une histoire classique d'appartement hanté pour arriver à quelque chose d'un peu plus inattendu.

Malheureusement, le roman souffre d'un problème de construction: on alterne les chapitres concernant Apryl et ceux centrés sur Seth, ce qui fait qu'on a souvent un temps d'avance par rapport à l'enquête de la première, d'autant qu'elle a tendance à tomber sur des gens qui ont la fâcheuse habitude de laisser entendre qu'ils savent des choses intéressantes pour qu'on renvoie les révélations à plus tard ce qui contribue davantage à lasser qu'à entretenir le suspense. La fin est également particulièrement abrupte.

Quoi qu'il en soit, ce roman parvient tout de même à distiller à l'occasion une petite atmosphère malsaine malgré ses défauts.