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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dead Set
Alors que les spectateurs de la série de télé-réalité Big Brother s'apprêtent à éjecter du loft un ou une locataire, une épidémie de zombies frappe le monde et le studio n'est pas épargné. Concurrents et membres de la production se retrouvent claquemurés sur le plateau et vont devoir faire front contre les morts-vivants.

Diffusée en 2008 sur Channel 4 en période d'Halloween, Dead Set est une mini-série signée Charlie Brooker, futur créateur de Black Mirror. On y trouve déjà son intérêt pour le rapport des gens aux médias, un regard critique sur les programmes proposés, mais on a là avant tout une histoire horrifique, à la fois classique et efficace.

Concernant le traitement du zombie, on a droit ici à la version rapide qui a commencé à se développer vers cette époque avec quelques années plus tôt 28 jours plus tard (d'accord, ce sont des infectés, pas des zombies) puis le remake de Dawn of the Dead, et ils ont l'air réfractaire à l'eau sans que cela soit totalement exploité. Évidemment dans ce genre d'histoire ce n'est pas tant le zombie lui-même qui importe que le microcosme qu'on voit se former face à ses attaques et les diverses réactions révélant les personnages en cas de crise.

Si l'on n'échappe pas à certains clichés (le producteur infâme prêt à toutes les bassesses pour survivre, l'écervelée complète, le type bizarre qui va se retourner contre les autres après les avoir entendu dire du mal de lui...), les personnages sont plus subtils que prévus. Ainsi, les lofteurs ne correspondent pas forcément à l'image qu'ils renvoient au travers de l'émission: le beau gosse tête-à-claques ne sera pas le personnage le plus antipathique du lot, la blonde est plutôt pragmatique, etc. Même Kelly, qui a a priori tout de l'héroïne mignonne à laquelle il est facile de s'attacher, est montrée comme infidèle sans que l'on s'embarrasse par la suite d'une sous-intrigue à base de triangle amoureux ou de sentiments de culpabilité, ce qui change agréablement.

On a cependant parfois le sentiment que le potentiel de l'idée n'est pas totalement exploité. Si on a un jeu sur les caméras par moment, que l'on utilise les spécificités liés au lieu et que l'animatrice et des anciens participants de l'émission apparaissent dans leur propre rôle, on ne nous offre pas un complet huis-clos puisque l'on suit également le petit ami de Kelly (incarné par Riz Ahmed) qui cherche à la joindre et que l'on a aussi doit à une sortie temporaire d'une partie du groupe.

Malgré un usage abusif de la shaky-cam, on est à même d'apprécier le fait que la série y aille franco dans le gore (ce n'est pas en France qu'on oserait produire et diffuser ce genre de spectacle en prime-time sur une grosse chaîne) et s'il y a une dimension satirique et de l'humour (volontiers scato d'ailleurs), la fin est d'une logique et d'une noirceur implacable.

Sur le fond, Dead Set n'apporte sans doute pas un message révolutionnaire sur l'obsession d'être connu, le voyeurisme, et les programmes décérébrants que cela engendre mais dont le spectateur est aussi responsable que le producteur, et il y a une certaine ambiguïté à ce que la mini-série soit produite par une filiale d'Endemol, qui produit également Big Brother: cela a permis d'utiliser les plateaux et Davina McCall plutôt que de se dissimuler derrière une émission fictive à la manière de, mais on a du coup l'impression qu'Endemol gagne sur les deux tableaux, en produisant une critique de ses programmes crapoteux tout en continuant de profiter de ceux-ci.

Néanmoins, le résultat est suffisamment réussi pour qu'on s'offre une petite séance de rattrapage.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 19 Novembre 2017, 13:01bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".